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Fonction publique : Quand l’âge réel des agents pose problème

Publié le jeudi 20 avril 2006 à 07h57min

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Pierre Ouédraogo, enseignant à la retraite à Tenkodogo, s’inquiète, dans cette lettre ouverte au ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, de certains dysfonctionnements concernant l’âge des agents publics.

J’ai l’honneur de vous adresser cette lettre afin que soient pris en compte certains aspects concernant les mesures d’accompagnement qui avaient été revues avec les syndicats lors des concertations en ce qui est de l’augmentation de l’âge de la retraite et ses répercussions sur les limitations d’âge aux différents concours de la Fonction publique.

Dans l’application de ces mesures, on constate certaines insuffisances qui étaient passées inaperçues tant que l’on tenait beaucoup plus à l’âge limite. Il s’agit de l’âge réel et de l’âge approximatif. Dans le souci d’une certaine équité, il aurait fallu certaines précisions qui permettraient à tous ceux qui auraient effectivement les "37 ou

47 ans" l’année du concours d’y participer.

Que constate-t-on en réalité ? Qu’il y a une certaine injustice qui règne entre ces deux catégories de personnes.

Aujourd’hui encore, dans nos villes et villages, la tendance reste à faire des dispenses d’âge à nos enfants dès qu’on se rend compte que l’élève a des retards dans son cursus scolaire. Ceci a pour conséquences de se retrouver avec des élèves qui ont quelquefois "2 à 4 ans" par rapport à leurs camarades du même âge. Ainsi, on se retrouve avec des élèves qui ont 37 ans au moment des concours alors qu’en réalité ,ils ont plus de 40ans, 50ans pour les concours professionnels.

Pourquoi alors ne pas permettre à ceux qui ont un âge réel de composer en même temps que les autres en les ramenant tous à la fin de l’année, comme date limite ; c’est-à-dire en permettant à ceux qui sont nés par exemple à une date précise de composer l’année de leur 37 ou 47 ans. Et, justice sera ainsi faite .

Qu’un individu "né vers ou né en" soit plus jeune qu’un autre né le 30 décembre de la même année, n’est-ce pas un peu difficile à accepter ? A moins qu’on ne demande de revenir à nos vieilles habitudes en faisant faire à nos enfants des jugements supplétifs d’acte de naissance. Ce qui serait totalement en porte-à-faux avec la lutte que nous menons chaque jour afin que les déclarations de naissance entrent dans nos mœurs au Burkina Faso.

Nous venons d’apprendre que vous avez été autorisé à recruter ; c’est pour cela que nous voudrions à travers cet écrit, attirer votre attention sur ce problème qui se murmure entre fonctionnaires partout où je suis passé. En ces périodes de remue-ménage politique, il serait souhaitable que cette limitation prenne en compte cette remarque pour que la sérénité que nous vivons actuellement ne soit pas remise en cause.

Veuillez agréer, monsieur le ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

Le Pays

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