Avant de retourner à Paris où il pilote les activités de l’Agence française de développement (AFD) pour l’Afrique de l’Ouest, M. Jacques Moineville a rencontré la presse le 7 avril 2006 à la résidence de France.

Au cours du point de presse qu’il a animé, il est revenu sur la rencontre qu’il a eue avec les autorités du Burkina Faso. Il s’est agi de la revue des projets qu’a réalisé l’AFD avec la direction générale de la coopération du ministère des Finances et du Budget. Cette revue découle d’un principe qui avait été arrêté avec le Premier ministre burkinabè lors de la visite du directeur général de l’AFD en avril 2005.

La revue a permis, selon M. Jacques Moineville, en premier lieu, de faire l’état des lieux de l’ensemble des projets, caractérisé notamment par une concentration des projets, d’une quarantaine il y a 10 ans à 16 actuellement, pour une meilleure efficacité sans diminution des engagements financiers d’une part et par une augmentation sensible des versements qui sont passés de 10 milliards de FCFA en 2004 à 14 milliards en 2005 et en prévision, 20 milliards pour 2006, d’autre part.

En outre, en deuxième lieu, la revue a permis d’identifier, pour chacun des projets, les forces et les faiblesses de leur mise en œuvre. Enfin, en troisième acte, les deux parties ont formulé des recommandations opérationnelles pour accélérer la mise en vigueur et le déroulement de tous les projets.

Des échanges francs

Les 16 projets mis en œuvre par l’AFD se répartissent en des domaines aussi variés que le développement rural, les infrastructures électriques et hydrauliques, les quartiers périphériques, le marché central (Rood Woko) de Ouagadougou et le secteur cotonnier sans oublier les secteurs sociaux de base que sont la santé et l’éducation.

En ce qui concerne le marché Rood Woko, sujet sur lequel s’est longuement étalé le directeur Afrique de l’Ouest à l’AFD, non sans l’appui de l’ambassadeur de France Francis Blondet, une mission va séjourner en mai prochain à Ouagadougou pour s’entretenir avec les structures nationales concernées par la question. Il s’agira en fait de discuter des modalités de financement de la reconstruction du marché.

Tout cela sera sur la base de discussions franches entre l’AFD et les différents maîtres d’ouvrage tant de Rood Woko que des autres secteurs bénéficiaires tels que la SONABEL, Ziga et Bagré, les projets sida, le coton, etc. Qu’à cela ne tienne, la revue qui sera dorénavant annuelle, a abouti à des points d’amélioration, selon M. Moineville.

Notamment, il est convenu de mieux négocier dès le départ les projets qui bénéficieront de financement et les conditions y afférentes, de simplifier les procédures de passation des marchés. Les deux parties ont aussi constaté que certains délais supplémentaires dans l’exécution des marchés étaient dus à la faiblesse de la maîtrise d’ouvrage, d’où le besoin de renforcer leurs capacités « d’absorption ».

Souleymane SAWADOGO

Sidwaya

Le directeur Afrique de l’Ouest à l’Agence française de développement (AFD) a eu des échanges les 6 et 7 avril avec le gouvernement burkinabè. Au terme de son séjour, il a rencontré la presse pour en parler. Avant de retourner à Paris où il pilote les activités de l’Agence française de développement (AFD) pour l’Afrique de l’Ouest, M. Jacques Moineville a rencontré la presse le 7 avril 2006 à la résidence de France.