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Sécurité dans l’espace CEN-SAD : Des experts se concertent pour contrer les fléaux déstabilisateurs

Publié le jeudi 6 avril 2006 à 07h59min

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Les 5 et 6 avril 2006 se tient à Ouagadougou au Burkina Faso, la 3e réunion des experts du forum des services de sécurité extérieure des pays membres de la Communauté des Etats sahelo-sahariens (CEN-SAD). La cérémonie d’ouverture intervenue le mercredi 5 avril dernier a été présidée par le président en exercice du forum, le colonel Gilbert Diendéré, chef d’Etat-major particulier de la présidence du Faso.

Après Tripoli en décembre 2003, Bamako en mai 2004, Ouagadougou la capitale burkinabè reçoit les 5 et 6 avril 2006, la réunion des experts du forum des services de sécurité extérieure des pays membres de la CEN-SAD. L’ambition de cette 3e réunion selon le président en exercice du forum, le colonel Gilbert Diendéré, est « d’insuffler au forum, un dynamisme afin de lui permettre de grandir et de mûrir ». A Ouagadougou, les experts débattront des problèmes communs de sécurité à l’espace et dégageront des stratégies adéquates de lutte. Toute chose qui, se convainc le colonel Gilbert Diendéré, permettra d’obtenir des avancées significatives dans la recherche de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans chacun des pays membres et de l’espace tout entier.

De façon spécifique, la 3e réunion trouvera les dispositions à prendre pour faire face aux complots, aux agressions armées et aux tentatives de destabilisation politique.

Des formes de menaces sont malheureusement légion dans la communauté, a fortement regretté le président en exercice du forum.

La criminalité transfrontalière est aussi l’une des préoccupations des experts de la sécurité extérieure de la CEN-SAD. Les raisons de ce fléau, a expliqué le colonel Diendéré, sont d’ordre socio-économique, culturel. Il s’agit selon lui de l’exode rural, du relâchement des mœurs, de l’influence du trafic de drogue et de stupéfiants entre autres. Le président s’est appesanti sur les conséquences néfastes de la drogue et ses dérivés au triple plan économique, sécuritaire et social. Il retient que la production et le commerce de la drogue ne sont pas de nature à favoriser un développement durable. Au plan social, a-t-il poursuivi, la drogue est à l’origine du déséquilibre de nombreuses cellules familiales. Pire, « drogue et stupéfiants », riment avec « grand banditisme et insécurité » dans beaucoup de grandes villes. Sans oublier que l’argent provenant du trafic de ces produits, fait vivre certaines organisations terroristes.

Par ailleurs, la rencontre de Ouagadougou va discuter des voies et moyens pour enrayer l’intégrisme religieux partout où il se manifeste. Car il « est une négation du développement, réduit les Etats émergents à l’esclavage et à la pensée unique, est synonyme d’exclusion et de haine à l’endroit de la différence... », a dénoncé le colonel Gilbert Diendéré. Face à tous ces maux décriés, il affirme que le devoir permanent des hommes en charge de la sécurité est de « tout mettre en œuvre pour que nos Etats puissent s’épanouir dans la paix et dans la stabilité ». Et cela à son sens, doit se faire dans un esprit de fraternité et de cohésion.

Koumia Alassane KARAMA
Pauline YAMEOGO

Sidwaya

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