Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
L’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS), dans la déclaration ci-dessous, ne mâche pas ses mots à propos de l’affaire Charles Taylor : "Il n’est que le premier d’une liste. Alors, dictateurs de tous les pays, tremblez !".
Tel un couperet, la nouvelle est tombée. Charles Taylor, ancien chef de guerre au Liberia, a été arrêté et doit répondre devant le Tribunal spécial de Sierra Leone de plus d’une dizaine de chefs d’inculpation au nombre desquels des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Il est un principe unanimement admis selon lequel l’humanité doit être une et indivisible. Comme le soulignait avec force le président Thomas Sankara, celui qui aime son peuple aime forcément les autres peuples. C’est forte de cette vérité que l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) joint sa voix à celles de tant d’autres démocrates à travers le monde pour saluer la fin de cabale des assassins et des bourreaux des peuples dont la capture de Charles Taylor est annonciateur d’une victoire de la communauté internationale sur l’impunité.
En effet, la communauté internationale et particulièrement africaine, à l’orée du 3e millénaire, ne peut s’accommoder de dictature et de gestions scabreuses dans les affaires de l’Etat. Les populations exigent une bonne gouvernance réelle et effective, dans la liberté et la justice, pour venir à bout de leur misère. La lutte contre la pauvreté qui concerne au plus haut degré l’Afrique encore confrontée au pillage de ses ressources avec la bénédiction des chefs de guerre et leurs complices n’est que chimère. Le Darfour, la République démocratique du Congo, la région des Grands Lacs, la Sierra Leone, le Liberia, la Côte d’Ivoire offrent en outre le spectre des guerres civiles orchestrées par des délinquants qui croient jouir d’une impunité continue.
Poussant son abominable détermination dans ses limites, cette race particulière de prédateurs n’hésite pas à tuer. Des crimes politiques les plus odieux dont l’assassinat d’hommes politiques ou de médias avec de graves conséquences pour les populations sont régulièrement perpétrés. Les peuples dont le seul souci est de pouvoir prendre en main leur destin sont perpétuellement méprisés.
Au Burkina Faso, la témérité et l’audace du président Thomas Sankara et du journaliste Norbert Zongo à vouloir libérer les Burkinabè ont valu leur massacre. La suite, on la connaît : le pouvoir de la IVe République a trouvé les mains libres pour se compromettre dans les guerres fratricides de Sierra Leone et du Liberia. Poussant l’horreur jusqu’à l’extrême, et les vétérans du Liberia en savent quelque chose, le Burkina Faso de Blaise Compaoré n’a pas hésité à apporter son soutien au RUF et à Charles Taylor comme il le fait pour les rebelles ivoiriens.
"Le Burkina n’a pas fait de démenti"
Au regard donc de cette grave situation dans laquelle se sont empêtrées nos autorités, force est de constater que malgré notre diplomatie débordante, les accointances du pouvoir de Blaise Compaoré avec Charles Taylor font de lui un suspect sérieux des chefs d’accusation dont répondra son ami Charles Taylor devant le Tribunal spécial de Sierra Leone.
C’est pourquoi la mise en accusation de Charles Taylor fonde légitimement l’UNIR/MS à rappeler que, selon le lexique des termes juridiques Dalloz 12e édition, "le complice est celui qui, par aide ou assistance, facilite la préparation ou la consommation d’une infraction, sans en réaliser lui-même les éléments constitutifs, ou encore provoque une infraction ou donne des instructions pour la commettre". Précisons que le complice est puni au même titre que l’auteur principal.
Cette affirmation est un principe cardinal que les juristes et chercheurs prestataires de services ne pourront remettre en cause. Et comme les mêmes causes produisent partout les mêmes effets, l’UNIR/MS espère que les complices de Charles Taylor répondront devant le Tribunal spécial de Sierra Leone. Notre conviction est que l’ancien président libérien n’aurait probablement pas été en mesure d’accomplir tant de dégâts sans complicité. Et là, il faut se rappeler que jusqu’à présent, le Burkina n’a pas démenti les propos diffusés le 7 octobre 2004 sur les antennes de Radio France Internationale, selon lesquels, Charles Taylor serait parti de notre pays pour aller déclencher la guerre avec le soutien d’éléments entraînés au Burkina Faso. Ne dit-on pas qu’aussi longue est la nuit, viendra le jour ? L’UNIR/MS et le peuple burkinabè attendent ce jour. Tout comme le peuple burkinabè dans son ensemble attend une décision imminente que rendra le Comité des droits de l’homme de l’ONU dans le dossier de Thomas Sankara 18 ans après son assassinat,
l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste est confiant et invite le peuple burkinabè à rester persévérant dans sa quête de justice. Le mensonge a beau courir, la vérité finira par le rattraper. Les assassins de Thomas Sankara qui ont longtemps espéré échapper à la sanction qui sied à tout criminel doivent aujourd’hui méditer sur le sort de Hissène Habré et de Charles Taylor. Charles Taylor n’est que le premier d’une liste. Alors, dictateurs de tous les pays, tremblez donc ! La paix dans le monde et le progrès de l’humanité requièrent que les auteurs des violations des droits humains soient appréhendés et jugés conformément au désir ardent des peuples qui aspirent à un monde de justice et de développement durable.
Avec le peuple, victoire !
Ouagadougou, le 3 avril 2006
Vos commentaires
1. Le 5 avril 2006 à 08:18 En réponse à : > Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
Oui on peut nous dire que blaise est un mangeur d’ames etc...mais il reste pour le moment le meilleur qui peut mieux faire et le president de tout les burkinabe meme de ceux qui le critique ,apres retraite de mon presi blaiso il aura rien a craindre et ya pas pied de tpi ici.
Le 6 avril 2006 à 07:52 En réponse à : > Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
Heureusement que c’est Blaise qui est là ! Heureusement qu’il y a eu la Rectification ! Qui pouvait dire de telles choses en l’endroit du Président au Faso sous la "révolution" ? Moins que çà, dégagement, licenciement, balles perdues...
Tout le monde n’a pas oublié, même si on a pardonné !
Alors avant de réclamer la tête de Blaise,il faut dire chaque fois merci à celui qui vous permet de le dire ! Les jeunes ne savent pas tout,mais ils ne doivent pas ignorer la source de leur existence.
Le 7 avril 2006 à 00:42 En réponse à : > Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
Les mossis disent même que le foyer est refroidi et le chien se permet d’aller se coucher dedans. ha ha ha. ces burkinabé rigolent vraiment hein. Blaise est le meilleur...
Le 7 avril 2006 à 07:24, par kéré, Nancy En réponse à : > Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
A Mesdames et Messieurs les dirigeants de l’UNIR/MS,
J’ai lu avec une particulière attention les réactions des uns et des autres après votre déclaration sur l’arrestation de M. TAYLOR.
Je pense, sincèrement, qu’il faut savoir tourner la page. Nombreux sont les burkinabè qui avaient été émus par la mort du Président SANKARA. Cette brutale disparition du 17 octobre 1987 dont personne ne peut, ni s’en "orgueuillir" et encore moins se réjouir fait partie de la tragédie de notre peuple à l’instar des autres grands peuples. Pour preuve, votre parti existe ! Cependant, il faut savoir, toute raison gardée tourner une page historique noire et réécrire de nouvelles pages héroïques. En tout état de cause, le programme politique de l’UNIR/MS doit être tourné vers la recherche effrénée du bien-être des burkinabè. Ce qui ne fera que grandir, certainement, ce parti.
A défaut, je crains fort que votre action politique ne soit un coup d’épée dans l’eau, un trompe l’oeil, que je n’ose pas imaginer en raison de la très forte personnalité du Président de l’UNIR/MS. Kéré, Nancy
Le 7 avril 2006 à 22:01 En réponse à : > Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
M. Kéré
Sankara n’a pas été lachement abattu et enterré comme un chien le 17 mais le 15 octobre 1987. Je m’étonne que vous bafouilliez sur cette date qui tant traumatisé les Burkinabè et dont certains ne s’en sont pas encore totalement remis. Quand on commence par falsifier les dates des faits, on peut craindre que l’on finnisse par falsifier les faits eux-mêmes. J’ose croire que vous n’êtes pas dans cette disposition d’esprit
Jean
Le 8 avril 2006 à 07:52, par kéré, Nancy En réponse à : > Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
Mon Cher Jean,
Exact, c’est le 15 octobre 1987 à 17H15 et non le 17 octobre 1987. Il s’agit, comme vous l’aurez constaté, d’une erreur matérielle de plume comme cela est arrivé sans que cela ne puisse impliquer de votre part, une quelconque présomption de "falsification" ni de date, ni de fait.
Vous pouvez, en plus de votre croyance, être rassuré que je ne suis pas dans ce registre. A mon humble avis, et pour revenir à mon message originaire, il faut savoir vous remettre de la mort de SANKARA ou de vos proches pour envisager l’avenir avec serennité. Rien ne peut être figé par la disparition des êtres chers, si l’on croit à la vie éternelle. Mais ça, c’est non seulement autre chose, mais ce n’est pas donné à tout le monde car "la foi est un don gratuit de Dieu". Bien à vous. Kéré, Nancy
Le 12 avril 2006 à 12:46, par Eva En réponse à : > Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
Bonjour à tous,
le débat politique ne m’intéresse pas trop, mais à lire les différentes réactions, j’ai bien l’impression que nous sommes considérés comme des biens dont on peut s’en débarasser lorqu’il dévient génant.
Je suis pas du tout d’avis avec ceux qui pensent que notre existence est liée à un homme fut-il president.
Avant tout il n’a pas un droit de vie et de mort sur nous.
Attention à la dérive totalitaire.
Nous sommes en démocratie à ce que je sache.
Démocratiquement, votre.
Le 1er mai 2006 à 22:07, par natremy En réponse à : > Jugement de Charles Taylor : L’UNIR/MS réclame d’autres têtes
jugement de charles taylor
cela me fait rire quand j’entend des jeunes dire blaise est le meilleur,apres lui personne ne peut
gouverner le BURKINA.honetement je me demande comment ils pendent.avez vous dejà pensé
un jour pour le future de vos enfants et petits fils ?
thomas sankara au pouvoir durant tout ce temps,le BURKINA allait etre le pays le plus envié.
le pays de nos jour avait progressé de 200 ans apres et toute l’afrique 100 ans apres.
il ne suffit pas de penser seulement à notre egoisme mais avoir une pensée pour un peuple.
parlant de licenciment et tout au temps de SANKARA pour moi c’est etre inconscient.
les hommes ne peuvent vivre sans loi.le peuple ne peut payer quelqu’un pour son travail
et qu’ils passe le temps dans les buvettes.
THOMAS SANKARA est mort sans un sous.aujourd’hui ouvrez vos yeux et regardez.
un president qui se plaind du manque d’ecoles et qui peut en construire des milliers,du
manque de plusieurs structures et lui il s’enrichi toujours.faites vous beaucoups de demandes.
un president qui vient au pouvoire et qui s’enrichi n’a aucune pensée pour son peuple mais
seulement pour son allentoure et sa famille.Au BURKINA plusieurs personnes mangent mais
la nuit ils ne peuvent dormir sans l’alcool ou des drogues car ils ont honte de leur vie.
Savez vous vraiment ce qui s’est passé au LIBERIA,SIERRA LEONE.CENTRE AFRIQUE.
TCHAD,SOUDAN et juste à coté en COTE D’IVOIRE ?
combient de militaires BURKINABE sont mort dans ses combats ?
tout ça quelqu’un en profite pour vendre des armes pour celui qui en fabrique,
profiter du diamant discutant avec l’imperialiste colonisateur qui refuse de quitter
l’AFRIQUE.
L’occident est riche et pour raison L’AFRIQUE est pauvre.On continu de nous dire que
l’AFRIQUE ne peut vivre sans l’occident.plus de 60% des matieres premiere de ce monde
vient de l’AFRIQUE et porquoi sommes nous toujours en traine ?
je vous demande de reprendre la cassette de bembeya jazz sur l’histoire de samory,
de l’ecouter attentivement pour revivre.
celui qui perd sa dignite,n’a plus d’histoire.