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Semaine nationale de la culture : Rideau sur la XIIIe

Publié le lundi 3 avril 2006 à 08h38min

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La Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo 2006 a définitivement bouclé portes et fenêtres le samedi 1er avril. Pour son dernier jour, elle a convié autorités, spectateurs et tout naturellement les artistes au rond-point de Dafra pour la cérémonie officielle de clôture.

Ce moment était celui que tous les artistes attendaient tout en le redoutant. En effet, lorsqu’on participe à une confrontation, on s’attend en fin de course à une juste récompense. Chaque artiste voulait savoir à quelle sauce, il allait être mangé. Après quelques prestations musicales, c’est sous la présidence de Mme Aline Koala, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme qui représentait le Premier ministre que les différents présidents de tous les jurys ont proclamé officiellement les résultats.

Les meilleurs ont savouré leur triomphe tandis que l’immense majorité devait prendre l’échec du jour comme une invite à mieux faire. Bref, il y avait de l’émotion mais aussi de la vie et surtout du rythme au rond-point de Dafra où quelques vedettes primées se sont produites pour le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, M. Wettien Bognounou parrain de cette SNC, les ministres, les membres du bureau de l’Assemblée nationale, le chef d’Etat major général des armées, toutes les autorités civiles militaires et politiques de Bobo-Dioulasso et tout l’immense public.

Juste avant ce spectacle, madame le ministre dans son discours de clôture devait remercier le président du Faso, le Premier ministre qui ont toujours su donner « la preuve indéniable que la culture et la Semaine nationale de la culture comptent parmi leur priorité ».

Bobo 2006 est l’année des records. Le nombre des provinces a augmenté et l’on a retrouvé aussi la quasi-totalité de nos expressions artistiques. Et puis, dira madame le ministre, « l’amitié que nous ont témoignée les représentants de la culture de nombreux pays étrangers présents nous édifie dans notre détermination à faire de la culture, l’arme privilégiée de lutte contre toute forme de clivage et toute attitude à vocation d’exclusion ». Pendant une semaine, Bobo-Dioulasso a brillé et vibré. Les lauréats se sont produits une dernière fois au théâtre de l’Amitié pour boucler en apothéose une semaine qui a tenu toutes ses promesses.

Marcel BELEM


La culture pour l’assurance des lendemains de la nation

La Semaine nationale de la culture Bobo 2006 est bel et bien terminée. Les rideaux sont tombés sur cette XIIIe édition de la SNC ce samedi 1er avril 2006. Le rond-point de Dafra, la plus grande place publique du pays, a servi de cadre à la cérémonie de clôture, avec toute la solennité nécessaire. Hommage à la Semaine nationale de la culture ! Hommage donc au fait culturel mondial en toutes ses composantes. « Culture et intégration des peuples », c’était d’ailleurs le thème de cette XIIIe édition de la SNC.

Autant que faire se peut, l’événement a tenté de concrétiser ce thème. Les différentes composantes culturelles nationales ont été convoyées de tous les horizons sur le plateau bobolais. Encore une fois, cela leur a permis de se voir de près, d’apprécier l’autre, de mieux situer sa personnalité culturelle, de se défier dans l’esprit de paix et d’unité suscité par la biennale. Intégration ? Encore oui ! Car le Sénégal était là, le Mali était là, le Niger aussi, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, et les communautés africaines résidentes ont dûment été conviées à prendre part à la fête. Au-delà de l’Afrique, l’Europe et l’Asie ont manifesté leur présence. Plus de 1500 artistes présents à Bobo-Dioulasso, c’est dire que l’événement était de taille. Une grandeur dont le ton a été bien donné par le carnaval d’ouverture et les feux d’artifice sur la ville. Une semaine durant, les festivaliers ont été servis en musique et danses aussi bien traditionnelles que modernes, en chansons populaires, en prestations sportives telles que la lutte et le tir à l’arc. L’art culinaire avait sa place, l’art plastique aussi, le théâtre, la chorégraphie, la littérature en ses aspects compétition, exposition d’ouvrages et les conférences. Il y avait les expositions muséales. C’est tout comme si aucun aspect de la culture n’a été oublié. Pour joindre l’utile à l’agréable, il y a eu des bals tous les soirs et les « plateaux off » animés par les artistes musiciens modernes, les groupes traditionnels par-ci et par-là dans les secteurs. La variété du menu a été complétée par les excursions touristiques offertes aux festivaliers.

La Semaine nationale de la culture Bobo 2006 s’est distinguée des éditions précédentes par la ferveur populaire, la grande mobilisation, la participation à tous les échelons de la société. On pourrait aussi évoquer la qualité des prestations et des contributions. Etudiants, organisations de la société civile, parlementaires, PNUD, enseignants et chercheurs, anciens ministres de la Culture, industriels, opérateurs économiques, autorités administratives et religieuses de partout le pays, diplomates, membres du gouvernement et enfin détenteurs de la tradition, tous autant qu’ils sont ont apporté leur quote-part, leur soutien à ce combat culturel et identitaire national qu’est la SNC. Cette XIIIe édition a décidément prouvé beaucoup de choses, notamment sa capacité novatrice et le souci latent de montrer que l’assurance des lendemains ne pourra toujours que passer par la culture. Tous les discours entendus l’ont d’ailleurs affirmé d’une manière ou d’une autre.

Jean Luc BONKIAN

Sidwaya

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