LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Intégration africaine : pour le renforcement des Communautés économiques régionales

Publié le lundi 3 avril 2006 à 08h31min

PARTAGER :                          

Youssouf Ouédraogo

Les ministres africains en charge de l’intégration, réunis à Ouagadougou, les 30 et 31 mars 2006, ont convenu de la nécessité du renforcement des Communautés économiques régionales (CER) existantes afin d’accélérer le processus d’intégration du continent.

La vingtaine de ministres africains de l’Intégration, qui se sont penchés sur la rationnalisation des Communautés économiques régionales (CER) ont, au terme de leurs travaux, adopté une déclaration dite de Ouagadougou.

Dans celle-ci, les ministres africains demandent à l’Union africaine de mettre fin à la création de nouvelles communautés économiques régionales et de ne retenir que les huit (8) principales existantes. Il s’agit de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, (CEDEAO), du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA), de la Communauté de développement de l’Afrique pour le développement (IGAD), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), de la Communauté des Etats Sahelo-Saharien (CEN-SAD), de l’Union du Maghreb arabe (UMA), de la Communauté économique africaine (AEC).

Selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Youssouf Ouédraogo, ces huit (8) CER ont été retenues sur la base de critères géographiques et d’efficacité. Youssouf Ouédraogo et ses pairs africains ont, en outre, reconnu la nécessité de renforcer les CER en harmonisant leurs politiques en vue d’accélérer le processus d’intégration du continent. Aussi, encouragent-ils les CER à promouvoir la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux.

Les ministres africains de l’Intégration ont par ailleurs invité les chefs d’Etat de l’Union africaine à institutionnaliser la réunion des ministres africains en charge de l’Intégration. Pour les ministres africains en charge de l’Intégration, le renforcement des CER passe par leur implication dans la recherche des solutions aux multiples problèmes de l’Afrique.

Des CER plus fortes

Dans la vision des participants à la rencontre de Ouagadougou, l’Union africaine, dans sa quête de résolution des conflits sur le continent peut déléguer ses pouvoirs aux CER, « plus proches des réalités ».

Dans cette dynamique de renforcement des capacités du CER, celles-ci bénéficient déjà de l’étroite collaboration, de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Les CER ont été aussi invitées à se renforcer les unes, les autres et renforcer la collaboration avec l’Union africaine.

La rencontre de Ouagadougou a été précédée de deux réunions consultatives d’Accra en octobre 2005, et de Lusaka en mars 2006. Elles avaient décelé plusieurs raisons qui expliquent pourquoi la configuration actuelle des CER ne permet pas d’accélérer l’intégration : l’appartenance des Etats membres à plusieurs organisations, les doubles emplois et programmes ou objectifs similaires au niveau des CER, le manque d’instruments harmonisés régissant le commerce et les programmes d’intégration, la pléthore des CER.

Gabriel SAMA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique