Chers concitoyens,

Aux termes des dispositions du Code électoral, la campagne électorale pour l’élection des conseillers municipaux dans les communes urbaines et rurales du Burkina Faso s’ouvre le 1er avril 2006 à 0 heure et s’achève le 21 avril à minuit. Cette période de vingt et un jours précède le scrutin municipal du 23 avril 2006.

A cette date, les électrices et les électeurs burkinabè sont appelés aux urnes. Ils désigneront ainsi les femmes et les hommes qu’ils jugent les plus aptes de leurs circonscriptions électorales pour siéger et délibérer en leur nom pendant cinq ans, sur les questions quotidiennes de développement de leur communauté.

Elections majeures s’il en est, les municipales de 2006 parachèvent le processus de décentralisation entrepris par notre pays depuis une dizaine d’années. Elles consacreront en effet la communalisation intégrale du territoire national et l’appropriation effective par les populations des leviers de leur promotion économique et sociale. Ces élections ouvrent l’ère de l’exercice pratique de la démocratie au quotidien à la base.

Les reports successifs dont ce scrutin a été l’objet témoignent du souci des acteurs de votre processus électoral, d’accorder le plus grand soin à sa préparation et à son organisation.

Tirant leçon du scrutin présidentiel du 13 novembre 2005, la Commission électorale nationale indépendante, a pris les dispositions qui conviennent pour que les électrices et les électeurs de toutes les circonscriptions électorales puissent exercer leur droit et s’acquitter de leur devoir de citoyen.

Au delà des bilans et perspectives de ceux qui avaient été investis de la confiance de leurs concitoyens, et les critiques, normales en démocratie, de ceux qui estiment qu’ils auraient mieux fait à la place des premiers cités en proposant des alternatives, la campagne électorale qui s’ouvre le 1er avril doit différer de celle des scrutins précédents.

Elle devra être l’occasion d’un travail, non seulement d’éducation au vote pour l’expression du suffrage, mais surtout de conscientisation sur la responsabilité des communautés de base dans la réussite de cette option audacieuse prise par notre pays, qu’est la décentralisation.

Dans cette tâche gigantesque, la responsabilité des partis et formations politiques est engagée et ce ne sera qu’une juste application de l’article 13 de notre Constitution qui stipule entre autre qu’ils concourent à l’animation de la vie politique, à l’information et à l’éducation du peuple ainsi qu’à l’expression du suffrage.

Electrices et électeurs burkinabè

Nul ne peut et ne doit être indifférent à la vie et à l’avenir de sa communauté. C’est pourquoi le 23 avril 2006 devra être une opportunité pour les citoyens d’exercer un véritable pouvoir, celui de choisir librement et en connaissance de cause leurs représentants à une assemblée délibérante sur toutes les questions de développement de leur commune.

Ici le choix est d’autant plus aisé pour chacun que, pour une fois, les électeurs connaissent les candidats parce que issus de leur communauté.

Bonne campagne à tous et à toutes,

Je vous remercie