Le texte a été élaboré en concertation avec des diplomates néerlandais agissant sur demande de responsables du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, où Charles Taylor est désormais en attente de jugement pour crimes de guerre commis durant la sanglante guerre civile de 1991 à 2002.

Selon le texte, soumis vendredi soir aux 14 autres membres du Conseil de sécurité, la présence de Taylor en Afrique de l’ouest est "un obstacle à la stabilité et une menace contre la paix au Liberia et en Sierra Leone et à la paix et la sécurité dans la région". Il pourrait être adopté la semaine prochaine.

L’ancien chef de guerre et président libérien a été mercredi après une brève cavale au Nigeria, où il vivait en exil depuis 2003 dans le cadre d’un accord qui prévoyait son abandon du pouvoir sous la pression internationale. Il est accusé d’avoir soutenu les rebelles de la guerre civile en Sierra Leone.

En début de semaine, le président américain George W. Bush avait souhaité que Charles Taylor soit jugé devant la Cour pénale internationale de La Haye aux Pays-Bas. La nouvelle présidente du Liberia Ellen Johnson-Sirleaf a estimé jeudi que la CPI constituerait un "environnement plus favorable" pour la tenue du procès de son prédécesseur, que la Sierra Leone.

Le texte circulé par Londres vendredi soir précisait également que les Pays-Bas devraient permettre aux témoins du procès de se présenter devant le tribunal si cela s’avérait nécessaire.

AP