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Organisation des élections : Les Burkinabè doivent éviter les éternels recommencements

Publié le jeudi 23 mars 2006 à 07h25min

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Contrairement à beaucoup d’écrits précédants, c’est un jugement tout autre que M. Bassirou Traoré a du président de la CENI, M. Moussa Michel Tapsoba. En effet, il loue, dans la déclaration suivante, les "qualités" de cet homme qui aurait fait de la CENI une référence dans l’espace francophone.

En conclusion, il demande aux Burkinabè d’éviter l’éternel recommencement, en permettant à l’actuelle CENI de continuer l’organisation des élections législatives de 2007, même si le mandat prend fin en septembre 2006.

C’est avec un intérêt particulier que nous avons suivi l’entretien que le Président de la CENI a accordé à Actu hebdo le 19 mars 2006. Nous suivons l’actualité de notre pays, les activités politiques et les activités de la CENI.

Certes, présider une institution comme la CENI qui doit garantir la neutralité, l’équité, la transparence des élections dans un pays où existent plus de 90 partis politiques et d’innombrables organisations de la société civile sans faire l’objet de critiques acerbes, souvent fallacieuses, tendancieuse est quasiment difficile.

Concernant les attaques _dont le président de la CENI a fait cas en répondant à la question du journaliste, comme elles sont tantôt de l’opposition tantôt du pouvoir, cela confirme l’impartialité de l’institution à travers son président et ses commissaires.

Ce qui est important c’est l’information juste par différents canaux comme la mise au point par le présent entretien que nous qualifions de constructif, d’objectif, dénudé d’incrimination.

Nous avons suivi la grandeur d’esprit dont le président a fait montre face à la question sur les prérogatives du conseil constitutionnel en matière d’élections locales et le crédit que le Burkina a au niveau international.

Pour ce qui est d’élections locales, à en croire la présidente du Conseil d’Etat, Mme Hadjiratou Dakouré, Paul Kiemdé, spécialiste burkinabé du droit, et Patrick Quinqueton, maître des requêtes, membre du Conseil d’Etat français et selon la constitution (article 152) et le code électoral (article 259, 264), les tribunaux administratifs sont compétents en matière électorale, l’appel se faisant devant le Conseil d’Etat.

Trêve de commentaire ! D’après d’éminents juristes nationaux et internationaux, l’acte du conseil constitutionnel semble être un abus, voire même de la surabondance. Le Président à fait cas de plus de 300 millions de francs de dépense de plus face à cet acte.

Nous allons plus loin pour dire que cela coûtera environ un milliard de francs CFA de plus à l’Etat burkinabé que nous savons pauvre. Si nous ajoutons les dépenses de l’assemblée pour voter la loi de "rattrapage", la gestion des démembrements de la CENI, la confection des bulletins, le temps perdu, le chevauchement des actions...

"Moussa Michel Tapsoba est à pardonner"

Ce fut une belle occasion de connaître plus l’institution et surtout son président dont ses qualités d’homme manangérial et plein d’initiative ont fait que la CENI burkinabé est une référence dans l’espace francophone, et cela doit réjouir plus d’un Burkinabé.

C’est le lieu ici de rendre un hommage mérité à Son Excellence le président Blaise Compaoré qui, de part sa capacité d’anticipation, son esprit de créativité, a toujours donné un bon exemple de démocratie et de bonne gouvernance depuis le sommet de la Baule en 1990.

Infatigable dans la recherche de la paix dans la sous-région, il a toujours su concilier ses frères africains. Notre jeune démocratie a besoin des personnalités comme vous, Excellence Monsieur le Président.

Instaurer une bonne gouvernance en minimisant certaines dépenses inutiles a toujours été le credo du Président du Faso. Aussi le Président de la CENI, en voulant minimiser les dépenses dans un pays où tout est prioritaire, est à pardonner voire même à féliciter s’il a pris quelques libertés vis-à-vis de la loi et surtout en concertation avec tous les partis politiques responsables du Burkina.

En dehors de sa mission officielle et traditionnelle, la CENI doit avoir le sens de l’économie des ressources humaines, financières et matérielles à l’image des réalités de notre pays.

C’est ce qui sous-tend la philosophie du président de la CENI lors de son entretien à la télé. Cette philosophie permet d’épargner à l’Etat burkinabè des dépenses pour financer d’autres secteurs tels que l’eau, la santé, l’éducation...

Dans le souci de rester dans cette optique, d’éviter l’éternel recommencement, d’éviter la perte de mémoire électorale surtout que tous les partis politiques et la société civile sont représentés dans l’actuel CENI (mouvance 05, société civile 05, opposition 05), de disposer du personnel qualifié et performant en administration électorale compte tenu de la proximité des élections législatives de 2007, nous lançons un appel solennel au Président du Faso pour qu’une loi autorise les 15 membres de la CENI à continuer l’organisation des élections législatives de 2007 même si leur mandat prend fin en septembre 2006.

Un adage dit que « c’est Celui qui est dans la maison qui sait mieux là où elle suinte ». Aussi, Rome ne s’est pas construit en un jour.

De même, pour le fichier électoral, son perfectionnement est tributaire, certes, des différentes contributions et critiques des uns et des autres, mais aussi de l’expérience, et du recours à la mémoire électorale que chacun des 15 commissaires de la CENI actuelle incarne.

Les Burkinabè doivent se départir d’une chose nuisible : l’éternel changement qui ne rapporte que des contreperformances. Entre autres exemples les entraîneurs des Etalons.

Idrissa Saboteur devait rester pour capitaliser les expériences, se perfectionner, en vue de rendre plus performants les Etalons en son temps. A chaque CAN son entraîneur, de même à chaque élection ses commissaires CENI même si les élections ne sont pas éloignées les unes des autres. Quel gâchis !!!

Ensemble valorisons le capital humain !

Traoré Bassirou, informatien Président de l’association des jeunes informaticiens. Université de Ouagadougou

Observateur Paalga

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