Organisation d’aide à l’enfance dont le siège est à Genève, l’ONG Suisse "Enfants du monde" a été créée depuis 1968. Elle œuvre pour le bien-être des enfants sans distinction quelconque dans plusieurs régions du monde, en axant ses interventions sur l’éducation et la santé à travers un appui technique et financier à des ONG et Associations endogènes des pays de ses régions de couverture.

C’est en 1985 que l’ONG a fait son entrée dans le Sahel par le Niger, et en 1989 au Burkina Faso. Dans ce dernier pays cité, les premières activités se sont inscrites dans la dynamique de la promotion féminine avec pour point de mire l’émancipation des enfants.

A en croire le coordonnateur de "Enfants du monde" (EDM) pour le Burkina et le Niger, Tougma Téné Sankara, son organisation a orienté ses efforts vers les actions qui ont un bénéfice substantiel pour les enfants, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé. En effet, l’EDM est un des principaux partenaires techniques et financiers de 3 projets en vue de l’amélioration de la qualité de l’éducation dans notre pays.

Ce sont : l’appui à l’école du Berger dans le Sanmatenga, le projet d’appui à l’insertion économique des sortants des écoles communautaires de la FDC dans le Bazèga, et l’appui à la situation de solidarité internationale pour le Bazèga dans le cadre des foyers d’éducation et d’innovation pédagogique pour adolescents.

La tenue de cet atelier sur le thème : "La collaboration avec les individus, les familles et les communautés (IFC) pour l’amélioration de la santé maternelle et néonatale", permettra à l’ONG, selon son coordonnateur, de s’engager activement dans le domaine de la santé.

Cette rencontre qui réunit des associations et ONG nigériens et burkinabè connaît la participation effective du Secrétaire général de Enfant du monde/Suisse, Carlo Santarelli, qui est l’auteur de la publication intitulée : "Collaborer avec les individus, les familles et les communautés pour améliorer la santé maternelle et néonatale" (2002).

Selon lui, l’OMS préconise que le développement des services de santé doit aller de pair avec le développement d’actions au niveau communautaire. Ce qui permettra, selon cette organisation, de garantir que les femmes et les nouveaux-nés aient accès à l’attention qualifiée dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin.

C’est dans ce sens qu’il s’est réjoui que cette rencontre se tienne à quelques jours après celui du consensus national sur la feuille de route du Burkina pour une accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. "Redonner le plaisir et l’amour à nos mamans, à nos femmes, sœurs, ainsi que plus d’espoir de survie à nos enfants, petits frères et sœurs", c’est pour atteindre ce noble objectif que Carlo Santarelli a relevé la nécessité d’une lutte communautaire.

Dans son allocution d’ouverture, la directrice de la santé de la famille, Ghislaine Conombo, représentant le Secrétaire général du ministère de la Santé, a dépeint l’ampleur du mal dans notre pays.

Les niveaux de mortalité maternelle et néonatale sont respectivement de 484 pour 10 000 naissances vivantes et de 31 pour 1000 naissances, selon les enquêtes démographiques de la santé réalisées en 1998 et 2003. Pour faire face à une telle situation, il faut, selon elle, une approche intégrée impliquant tous les secteurs d’un pays ou d’une région, le développement d’un partenariat complet et efficace entre les acteurs et les communautés.

C’est dans ce sens qu’elle a salué, à juste titre, l’action du nouveau partenaire technique et financier de son département qu’est "Enfants du monde/Suisse" tout en saluant la participation de la délégation nigérienne.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur