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Education : Le calendrier scolaire est-il à l’origine des échecs ?

Publié le lundi 20 mars 2006 à 07h51min

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Il faut réorganiser le calendrier scolaire de sorte à ce qu’il permette d’optimiser les rendements. Tel est le souhait affiché dans cet écrit par Moussa Paré de la circonscription d’éducation de base de Mogtédo.

Que l’on ne s’en prenne pas au but de mes propos. Je voudrais simplement opiner sur le calendrier scolaire burkinabè que je juge inadapté dans de nombreuses localités.

Si j’ai décidé d’écrire en ce jour, c’est parce qu’il me semble que ce calendrier est pour beaucoup dans les échecs scolaires.
Comment peut-on le mettre en évidence ?

Je dirai, en guise de réponse, que dans bon nombre d’écoles de village, les cours ne peuvent commencer avant novembre. Les raisons sont simples. Les classes sous hangar ne sont pas réhabilitées avant cette date. C’est aussi la période de la fenaison où les parents, non seulement ne sont pas prêts financièrement pour faire face aux dépenses scolaires, mais ont besoin de leurs enfants pour les récoltes. Ces situations réduisent les jours de classe des enfants de ces localités et sont, d’une façon ou d’une autre, un échec du système scolaire de notre pays.

A Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, le problème du calendrier scolaire se pose autrement. Il est vrai que les parents ont hâte de voir leurs enfants reprendre le chemin de l’école pour leur laisser un peu de temps libre. Mais il existe un gros problème pour ces deux grandes villes.

C’est celui des heures d’entrée et de sortie. En effet ces heures coïncident avec les heures de début et de fin de travail des parents. C’est ainsi que parents, élèves et écoliers (en voiture, à moto et à vélo) courent à toute allure et aux mêmes heures pour rejoindre leurs lieux de travail ou le domicile.

Conséquences : obstruction des voies, accidents nombreux et même mortels d’élèves, d’écoliers et des parents qui ont la charge de ces futurs cadres.
De nombreux élèves et travailleurs perdent la vie à ces heures d’entrée et de sortie. A qui la faute ? On ne le dira jamais.

En sus, il faut ajouter les fêtes comme le FESPACO, le SIAO et la semaine culturelle de Bobo-Dioulasso qui ne sont jamais programmées à l’avance dans le calendrier scolaire, mais qui réduisent considérablement le temps que les élèves doivent passer à l’école.

Ces réductions de temps scolaire, ces accidents nombreux qui peuvent aliter pendant plusieurs jours, et ces morts d’élèves et parents d’élèves semblent être aussi un échec du système scolaire.
Peut -on suggérer une autre façon de faire ?
Je pense que oui.

Je propose alors un zonage des calendriers scolaires. Avec le découpage du territoire national en région, cela me semble facilement réalisable. Cependant, il appartiendra à chaque gouvernorat de recenser les périodes propices au travail scolaire ainsi que les fêtes régionales très importantes afin d’élaborer un calendrier scolaire spécifique pour sa région.

Entendons par là que les jours de vacances et de congés seront déduits du nombre total des jours de travail de sorte à ce que le temps à passer à l’école au cours d’une année scolaire soit respecté.
Spécialement pour Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, je suggère un décalage des heures d’entrée et de sortie des classes afin que ces heures ne coïncident pas avec les heures d’aller et de retour des travailleurs.

Cela permettra, non seulement de désengorger les voies, mais réduira les accidents dans ces cités.
Aussi, il faudrait que le calendrier scolaire dans ces deux grandes villes tienne compte des fêtes comme le FESPACO, le SIAO et la SNC.

Je crois qu’organisé de cette façon, le calendrier scolaire fera gagner à l’élève burkinabè des jours de classe de plus, et permettra une optimisation des rendements scolaires.

Moussa PARE Psy de formation CEB de Mogtédo

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Vos commentaires

  • Le 24 mars 2006 à 17:40, par NOAGAPREMIER En réponse à : > Education : Le calendrier scolaire est-il à l’origine des échecs ?

    MERCI MONSIEUR PARE !

    LE PROBLEME QUE VOUS EXPOSE EST TOUT A FAIT REEL ET IL SERAIT TRES INTERRESSANT QUE LES AUTORITES ESSAYENT D’Y PALLIER.ILS SERAIT TRES INTERRESSANT QU’ON ESSAYE DE SORITR DES SYSTEMES STANDARD QUE LES COLONS NOUS ONT LAISSER DEPUIS BELLE LURETTE.EUX MEME ILS NE SONT PLUS DANS CES SYSTEMES PARCE QU’ILS EVOLUENT ET L’ECOLE DOIT S’ADAPTER A L’EVOLUTION.QUAND ON SAIT QUE NOUS NE POUVONS PAS PAR EXEMPLE CHANGER LES PERIODES DE RECOLTES DE NOS PAYSANS A QUI ONT DEMANDE D’ENVOYER LEURS ENFANTS A L’ECOLE, ON DEVRAIT CHANGER LES PERIODES DE COURS POUR QU’ELLES S’ADAPTENT A LEUR REALITES.C’EST DANS CE CAS QU’ON POURRA PARLER DE SYSTEME EVOLUTIF ’EDUCATION.
    ET NOUS OSONS COMPTER SUR LA PRISE DE CONSCIENCE DE TOUS LES ENSEIGNANTS QUI SONT LES PREMIERS SUR LE TERRAIN AVEC LES ELEVES ET QUI CONNAISSENT LEUR VRAIS REALITES.SI MONSIEUR PARE DANS CE CAS A SOULIGNE CE PROBLEME, CELA VOUDRAIT DEJA DIRE QU’IL SE SOUCIE DE SES ELEVES ET C’EST TRES INTERRESSANT ET TRES ENCOURAGEANT COMME EXEMPLE.
    VIVEMENT QUE CES EXEMPLES(MEME DES SAMO) SE MULTIPLIENT ET TOUT IRA POUR LE MIEUX.
    SI TOUS LES SAMO ETAIENT COMME CELUI LA,CA IRA MIEUX ........................

  • Le 14 avril 2006 à 17:29, par EVA En réponse à : > Education : Le calendrier scolaire est-il à l’origine des échecs ?

    Bonjour mon frère et merci pour cet article.
    Je pense qu’au délà du calendrier scolaire, l’école burkinabé a besoin de reforme pour s’adapter aux nouvelles réalités de notre temps.

    Au secondaire c’est surtout les programmes qui posent beaucoup de problèmes : ils ont besoin d’être élagué

    Au délà, il ya la qualité des hommes qui sont à la tête de nos structures : les responsables n’ont aucune légitimé si non que leur décret de nomminantion.
    Si non comment peut on comprendre que certains soient incapables de diriger des réunions, de rédiger une bonne correspondance administrative ;
    des professeurs de science de la vie et de la terre proviseur d’établissement technique et un professeur d’anglais comme Censeur. Ils n’ont aucune expérience de l’enseignement technique.

    Des professeurs certifiés comme directeurs généraux et coiffant des inspecteurs qui sont leurs supérieurs hiérarchiques.
    Bref le chapelet est long.

    Il faut repenser l’école burkinabé

    Cordialement EVA

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