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Musique : Sissao « électrise » les Bobolais au CCF

Publié le mardi 14 mars 2006 à 08h09min

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Sissao

La dernière grande révélation du grand prix national de la chanson moderne burkinabè, Sissao, était en concert le 10 mars 2006 au Centre culturel français Henri Matisse de Bobo-Dioulasso. Associée à Smarty et Mandoe de « Yeleen », elle a littéralement conquis le cœur des bobolais qui ont massivement pris d’assaut le CCF. Des places assises ont même failli se disputer à la force des biceps.

C’est vêtue d’une chemise orange et d’un pantalon blanc estampillés du nom d’une maison d’équipements sportifs que Sissao apparaît sur la scène du centre culturel. Le bolsar orange vissé « de travers » ? à sa tête ajoute à ce look un « piment » qui arrache des « waou ! » à certaines filles (visiblement conquises par son look) et laisse en extase la plupart des garçons parce qu’ « au-delà de son accoutrement, Sissao a un physique avenant », confie, heureux, l’un d’eux. Quand elle commence à chanter avec son orchestre, sa voix prend le dessus et le public venu en très grand nombre (certains n’ont pu avoir accès à la salle du concert) découvre un timbre exceptionnel. Elle aligne des titres de son premier album « Destin » qui sont repris en chœur.

Quand elle fait appel à Mandoe du groupe Yeleen, ce groupe qui tient la tête de la musique hip hop au Burkina et qui a animé la première partie du concert, pour un duo, c’est le délire dans la salle. La complicité est tellement totale qu’on a l’impression qu’ils ne font plus qu’un. Ils chantent même dans un dialecte du Tchad, pays d’origine de Mandoe, à la stupéfaction du public. Il y avait de quoi, surtout que, selon Mandoé, Sissao a appris cette chanson, dans un dialecte qu’elle n’a jamais parlé, en ...une heure.

Les bobolais ont découvert une artiste dotée d’une voix magnifique et exceptionnelle et d’une présence scénique déjà forte. Elle les a tellement émerveillés qu’ils ont redemandé son titre phare du même nom que l’album.

Doléance à laquelle Sissao a favorablement répondu à leur grande satisfaction. A la fin du concert, l’expression « Elle a de l’avenir si elle continue comme cela » était la plus récurrente sur les lèvres du public. C’est dire donc combien les Bobolais ont été conquis par la nouvelle coqueluche de la musique Burkinabè. Ce n’est pas pour rien que les CD et cassettes proposés à la sortie se sont vendus « comme de petits pains ». Sa rencontre avec « Yeleen » par le biais de « Waga-djam » est un tremplin solide pour une longue carrière musicale dans la mesure où ce groupe est devenu une icône de la musique burkinabè.

Urbain KABORE

Sidwaya

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