C’est un lot de matériel agricole composé d’un tracteur, sa charrue, des accessoires et du matériel de bureau que l’Union des groupements Naam de la commune de Boussé a réceptionné le 2 février 2002. Fruit d’une amitié entre des ressortissants de la ville française de Sarcelles et Boussé, le don est estimé à plus de huit (8) millions CFA.

L’Union des groupements Naam de Boussé est active dans le domaine de l’agriculture et encadre des producteurs et productrices dans des activités de tissage, teinture, maraîchage, etc. Le tracteur servira surtout, selon M. Alfred Sawadogo, président de l’Union a " améliorer les méthodes de production" dans les travaux champêtres. Devant les amis de Sarcelles et la population de Boussé, il a promis utiliser ce matériel "à bon escient" car, ajoute-t-il, il participera de "la modernisation de notre agriculture". Pour reconnaître ce geste à sa juste valeur, M. Sawadogo fera sienne la maxime qui dit que la meilleure aide est celle qui apprend à pêcher plutôt qu’à donner du poisson.

Cette amitié qui se concrétise en ce début de mois de février 2004 est née en 1996 suite à un voyage d’un fils de Boussé en France. D’échange en échange, une association Solidarité Afrique Sahel a vu le jour et est l’œuvre de Philippe Leclerc. Présent à la cérémonie de remise du matériel avec son épouse et deux autres membres de l’association, il pense que Solidarité Afrique Sahel qui ne compte que 35 membres, grandira.

Alors, les adhérents, avec l’appui des autorités des localités de Sarcelles et des environs pourraient intensifier les relations en prenant en compte l’adduction d’eau, l’aide aux écoles, les échanges culturels avec la commune de Boussé. "Nous sommes une petite association et nos cotisations ne nous permettent pas encore de nous engager dans de très grands projets" explique M. Leclerc. Néanmoins, ils envisagent s’investir dans le maraîchage, l’extension de la mare de Boussé, la gestion des conflits entre maraîchers et éleveurs.

Pour remercier des hôtes qui savent "partager les préoccupations des populations dont ils ont cherché à connaître, comprendre et apprécier la culture, le labeur et les conditions de vie et d’existence" la mairie de Boussé leur a réservé un accueil des grands jours : danses et musiques de réjouissance.

Souleymane SAWADOGO
Sidwaya