L’œuvre a été entièrement enregistrée, mixée et mastérisée dans son studio dénommé Z studio. Ainsi donc, le concepteur du Djez-men fou signe son retour avec « source de vie » son 4e album. Un album composé d’un mélange de 8 titres savamment orchestrés, de liwaga, de Ndombolo, de Zouk et de musique chaude réservée à une certaine catégorie de gens.

De « gâter de coin », « source de vie », on va danser » à « l’Amour c’est mieux » en passant par « week end show », rien que du rythme, de la chaleur. Une œuvre de sensibilisation, selon l’artiste sur la question de l’eau et celle de la lutte contre le VIH/SIDA.
Du point de vue de la qualité sonore, comme à ses habitudes l’artiste a privilégié le rythme, la mélodie aux paroles qui sont noyés dans « les feux » de la basse et de la batterie.

Ajoutée à cela, la voix de l’artiste quelque peu truquée par l’ordinateur ne donne pas assez nettement la perception du message véhiculé qui se veut pourtant sensibilisateur.

En clair, si le quatrième « bébé » d’MCZ, a une qualité du point de vue du rythme, il n’en demeure pas moins qu’il reste réservé à la tranche d’âge de zéro à 35 ans. Au-delà l’on risque de ne pas se sentir dedans, dans la mesure où cela appelle à une disposition particulière : avoir des reins solides, et être à même de suivre le rythme rapide, donc des pas cadencés dont lui et les gens de sa génération ont le secret. Une chose est sûrs, l’œuvre sera très appréciée dans les discothèques parce que ça fait bouger et les jeunes aiment bouger.

« Tornade noire » puisque c’est ainsi qu’il s’appelle désormais n’a pas fait dans les détails et grâce à son mentor Francis DUCREUX, MCZ a grandi. Il passe de l’artiste musicien danseur à un autre statut de plus : producteur. En effet, Z studio qui est sa propriété mijote dans sa « casserole » des vedettes en herbes dont la sortie de leur album est attendue pour pas longtemps. Pour aussi dire, les bouts de prestation de « Foudre Blanche », et Béki tous de l’écurie Z production lors de la dédicace démontre qu’un travail se fait dans cette boîte à rythme. Souhaitons donc bon vent à MCZ, mais surtout demandons-lui de penser de plus en plus à ceux qui sont exclus de ses rythmes faits de leurs rapidités consécutives au poids de l’âge.

L’œuvre qui est disponible en cassette et en CD se laisse pourtant acheter par tout le monde quel que soit l’âge. Aux tontons et aux tanties qui vont trouver une excuse pour ne pas l’acheter, qu’ils sachent qu’ils feront des heureux si toutefois ils l’offraient en cadeaux à leurs progénitures.

C’est de ce soutien que l’artiste a besoin pour pousser ses jeunes frères comme DJ Tidiani que les mômes affectionnent tant. C’est en achetant les albums de nos artistes que nos musiciens pourront vivre tous simplement de leur art et continuer à nous égayer.

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion