S.E.M. Filippe Savadogo accompagné par Mme Blandine N’Do, chargée de la coopération décentralisée, du consul du Burkina à Rouen, M. Alain Patrizio et de M. Max Martinez, maire de Bonsecours, vice-président de l’agglomération de Rouen, chargé de la coopération décentralisé.

Les échanges avec les élus locaux, le consul honoraire du Burkina à Rouen, les responsables d’association de solidarité internationale ont permis de faire un tour d’horizon de la coopération entre cette région du Nord de la France et notre pays.

Première interlocutrice, la maire adjointe de Rouen, Mme Elisabeth Boudier. Les échanges ont porté essentiellement sur les questions culturelles et économiques et la maire adjointe de Rouen en charge des questions économiques a noté avec beaucoup d’intérêt la proposition de l’ambassadeur Savadogo de faire du Burkina l’invité d’honneur à la foire de Rouen lors d’une prochaine édition.

F. Savadogo, B. N’Do et E. Boudier

Après la mairie de Rouen, ce fut ensuite celle de Darnetal, commune de la région rouennaise d’accueillir la délégation burkinabè. La maire des lieux, Mme Geneviève Preterre et quelques-uns de ses adjoints se sont réjouis de la richesse des échanges entre onze communes de Seine maritime et des départements de la région de Kongoussi. Certaines réalisations ont été saluées somme le pavillon de la mère à Kongoussi de même que l’expérience enrichissante d’envoi des jeunes rouennais au Burkina qui en reviennent toujours positivement changés par le contact avec d’autres réalités sociales.
Les débats ont ensuite porté sur les enjeux et le processus de décentralisation au Burkina que les partenaires français suivent avec attention et sur lequel l’ambassadeur Savadogo a donné des éclairages souhaités.

Le clou du séjour rouennais a sans doute été la rencontre organisée le 1er mars au consulat du Burkina à Rouen avec une vingtaine de représentants d’associations de jumelage-coopération ou de solidarité internationale. Le consul Alain Patrizio en poste depuis début 2001 a brossé un état de la coopération entre le Burkina et les 15 départements de la région de Rouen qu’il a en charge avant de passer la parole aux représentants des associations.

Si pour l’essentiel, le Bam est la région privilégiée d’intervention de ces associations, d’autres contrées du Burkina comme Saponé, Samorogouan (dans la Comoé) sont en relation avec les rouennais. Les secteurs d’interventions sont principalement l’éducation, la santé, l’eau, l’enfance en difficultés, l’emploi, la promotion de la femme, avec des investissements réguliers de l’ordre de plusieurs dizaines de millions de francs CFA.

Le plus grand projet reste l’école de génie électrique qui s’ouvrira incessamment à Ouagadougou, avec un flux d’une centaine d’étudiants par an et qui est réalisé en partenariat avec les deux chambres de commerce et l’ESIGELEC de Rouen. Ensuite la coopération entre le CHU de Rouen et l’hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle est à mettre au compte de ce partenariat dynamique.

Un tel flux d’échanges ne se fait pas sans difficultés. Elles concernent essentiellement les voies de communication, la détermination des besoins réels populations locales, le dédouanement des colis, la dispersion des efforts par le manque de concertation les structures intervenantes.

En réponses, l’ambassadeur Savadogo a rappelé la place stratégique de la coopération décentralisée dans les relations entre nos deux pays et les mesures prises par le gouvernement burkinabè pour lui donner sa pleine mesure. Il a souligné l’existence du service de la coopération décentralisée au sein de l’ambassade et l’accompagnement qu’il offre aux acteurs de la coopération décentralisée aussi bien pour déterminer des formes d’interventions pertinentes que pour faciliter leurs démarches auprès de l’administration burkinabè.

Ambassade du Burkina en France