En réalité, ces deux élections, qui se sont tenues au sein de l’hémicycle, n’étaient que de simples formalités. Le député Gilbert Ouédraogo parti pour le Gouvernement, les deux postes désormais vacants qu’il occupait auparavant, revenaient de plein droit à son giron, le groupe parlementaire ADF-RDA. Et l’on imagine aisément qu’avant la plénière, il y a eu certainement un consensus sur le choix des noms.

Les résultats du vote ne pouvaient donc avoir aucune incidence sur le choix des deux candidats, si ce n’est de mesurer leur degré de popularité (ou leur impopularité) parmi les députés. Le vote est fait à bulletin secret dans deux enveloppes de couleurs différentes. Deux urnes sont déposées. L’une pour le poste de 3e vice-président et l’autre au poste de juge parlementaire suppléant.

Après dépouillement, 80 députés sur 94 députés voteront pour le candidat Grégoire Bado au poste de 3e vice-président de l’Assemblée nationale. Pour son autre camarade de parti (Dema Raphaël Bado) candidat au poste de juge parlementaire suppléant, 76 votants pencheront de son côté. Ce dernier, qui doit siéger à la Haute cour de Justice, s’est aussitôt plié à l’épreuve de la prestation de serment.

A sa sortie de l’hémicycle, le 3e vice-président de l’Assemblée nationale fraîchement élu a remercié son groupe parlementaire, qui a eu confiance en lui et qui, par conséquent, a soumis sa candidature à l’appréciation des parlementaires. Conscient de son nouveau statut qui sera d’agir par délégation du président de l’Assemblée, il a réitéré sa disponibilité pour accomplir au mieux les tâches qui lui seront confiées.

A propos du score réalisé pendant le scrutin, il s’est montré fair-play : « S’il y a des députés qui ont voté contre, c’est qu’ils ont leurs raisons. C’est certainement un message qu’ils m’envoient et qui signifie qu’il y a lieu pour moi de redoubler d’efforts pour mériter encore plus leur confiance ».

Observateur Paalga