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Décès du Kamsonghin Naaba : Un gardien de la tradition s’en est allé

Publié le lundi 6 mars 2006 à 07h25min

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Le Kamsonghin Naaba n’est plus. Né le 7 mars 1925, le Kamsonghin Naaba, à l’état civil Georges Tassembédo, est décédé le jeudi 2 mars 2006 à Kamsonghin au secteur n°2 de Ouagadougou. Agé de 81 ans, le Kamsonghin Naaba « Wilpé N’Daogho » est le ministre de sa Majesté Moro Naaba.

Assurant à ce titre l’intendance du Palais royal, le Kamsonghin Naaba a été d’abord fonctionnaire de l’Etat burkinabè avant d’être admis à la retraite. Il a servi successivement en qualité d’infirmier spécialisé de la santé humaine d’abord à Koudougou puis au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO).

Convaincu des nobles idéaux de la Croix-Rouge, Georges Tassembédo s’est engagé tôt aux côtés de l’organisation humanitaire créée par Henri Dunant afin de soulager les malades et les pauvres. Cette grande figure a été également député sous la IIIe République. Pétri d’expériences de l’école française et des valeurs traditionnelles, le Kamsonghin Naaba qui nous quitte aujourd’hui était la parfaite synthèse entre les civilisations traditionnelle et moderne.

Membre de plusieurs associations, Georges W. Tassembédo a reçu de nombreuses distinctions honorifiques.

Le gardien de la tradition et de la culture que nous pleurons, laisse derrière lui une dizaine d’enfants dont l’artiste-chorégraphe Irène Tassembédo. Le Kamsonghin Naaba a été inhumé le vendredi 3 mars 2006 à son domicile selon les rituels de la pure tradition moaga. Plusieurs personnalités coutumières, politiques, proches de la famille et amis lui ont rendu un dernier hommage.

Ben. TRAORE

Sidwaya


Témoignages : Décès d’un chef intègre

Le Kamsong-naaba"Wilpé N Daogho", Georges Abdoulaye Tassembédo à l’état civil, décédé le jeudi 2 mars 2006, était un homme intègre. Il aimait beaucoup sa famille , ses enfants . Ce chef décédé à l’âge de 81 ans, laisse derrière lui quelque chose d’inestimable. Il était à la fois collaborateur du Moro Naaba et cultivateur car il avait une ferme où il passait généralement ses week-ends.

Il laisse derrière lui 10 enfants et 30 petits-fils. Il était aussi engagé dans la vie politique de son pays qu’il aimait bien. Sur le plan socio-politique, il a été député, membre de la Croix-Rouge et des organisations de la société civile. C’est ce que pense en substance de l’illustre disparu, Pierre Claver Tassembédo, un des anciens de la famille.

A notre arrivée le vendredi 3 mars 2006, dans la famille royale avant l’enterrement, il y avait des rythmes traditionnels qui s’accomplissaient déjà sous le regard attentionné des anciens et de plusieurs chefs coutumiers. La tombe, en forme circulaire et d’une profondeur d’environ 5 m avec un creux rectangulaire au centre, était prête pour accueillir la dépouille du défunt.

Une cérémonie de danse traditionnelle était organisée au cours de laquelle on entendait, de temps en temps, trois coups successifs de canon. La cour royale était presqu’inaccessible en raison de la présence d’une foule nombreuse. La présence d’autorités politiques et administratives était aussi remarquable.

"Que la terre soit légère au Wilpé N Daogho Naaba".

Le Pays

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