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Alphabétisation : L’AEDA ouvre trois centres dans le Boulkiemdé

Publié le jeudi 2 mars 2006 à 07h53min

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L’Action pour l’éducation et le développement tous azimuts (AEDA) a ouvert trois centres d’alphabétisation dans trois villages du BouIkiemdé : Sourgou, Kougsin et Salbisgo. Le samedi 25 février dernier, deux membres de cette structure, le président Saidou Birba et la responsable à la formation, Mme Paré née Kaboré Absata, ont effectué une visite dans ces centres pour y constater l’effectivité du démarrage des activités.

C’est d’abord le centre de Sourgou qui a accueilli les visiteurs. Puis ce furent Kougsin et Salbisgo par la suite. Dans ces trois centres, M. Birba et Mme Paré ont constaté le démarrage effectif des cours, et touché du doigt les difficultés rencontrées dans le déroulement de cette opération. La plupart des centres sont fréquentés par des femmes. Cela s’explique, pour les villages de Sourgou et Kougsin, par le fait que ce sont ces femmes qui y sont actives dans l’exploitation du périmètre maraîcher.

A Kougsin, le centre est confronté à un problème d’équipement. Il a pour local une salle de classe inachevée et n’a ni table-banc, ni tableau mural. Les apprenantes sont assises coincées sur des bancs et ne se trouvent donc pas dans de bonnes conditions d’apprentissage.

Les demandes sont également élevées, alors que le nombre de places est limité à 30 par centre. Des femmes, dit-on, dans certains centres, sont toujours en quête de place pour pouvoir suivre les cours, alors que l’AEDA est aussi confrontée à un problème d’offre. Pourtant des femmes sont prêtes à suivre les cours, même s’il leur faut acheter elles-mêmes les fournitures.

Au cours de la visite, M. Birba et Mme Paré se sont entretenus avec les apprenantes. Ils ont présenté leur structure et ses objectifs. Ils ont aussi montré aux femmes les avantages de l’alphabétisation et ont exhorté les femmes à être assidues aux cours afin d’éviter les échecs en fin d’année.

C’est sur fonds propres que l’AEDA organise cette opération d’alphabétisation. Elle avait sollicité des fonds auprès de bailleurs pour l’ouverture de 10 centres. Malheureusement, ces fonds n’ont pas été obtenus.
L’AEDA est donc obligée de se contenter de trois centres qu’elle a ouverts dans les localités qu’elle maîtrise le mieux.

L’AEDA est une association créée en 2002. Son domaine d’action est l’éducation et la formation. Ses membres fondateurs se sont inspirés du postulat que les besoins en éducation et en développement existent en ville comme en campagne.

En campagne, l’analphabétisme fait que tous les projets qui s’y développent ne profitent qu’aux seuls lettrés, laissant ainsi une grande masse dans la pauvreté. Il y a donc nécessité de former les paysans afin qu’ils sachent lire et écrire.

L’AEDA organise aussi des sessions de formation au profit des fonctionnaires qui préparent les concours professionnels. Elle participe au développement communautaire par la gestion de microprojets, la santé, l’environnement, l’agriculture, l’élevage, le sport, l’art et la culture.

Noraggo Paul HIRY

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