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Municipales 2006 : Aller au-delà de "l’homo-politicus"

Publié le jeudi 2 mars 2006 à 07h49min

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Le débat sur les municipales de cette année ne finira pas de susciter la réaction de la classe politique ainsi que celle de l’opinion nationale. Le présent écrit émanant d’un Collectif de partis politiques en dit long sur lesdites élections.

Depuis 1991, le peuple burkinabé s’est engagé résolument dans un processus démocratique pour définir et orienter les voies véritables de son développement.

La démocratie dans notre pays a connu une particularité et une avancée très significative grâce à la maturité des masses laborieuses et aux grands dévouements des gouvernants.

Ainsi, des partis politiques ont vu le jour, posant les jalons pour l’animation de la vie politique et la conquête du pouvoir d’Etat. L’impératif de construire un Burkina Faso nouveau bâti sur une gouvernance modèle, devient un leitmotiv pour les hommes de notre pays.

Ce pays pauvre, ayant une économie basée sur l’agriculture, l’élevage pour dire une économie fragile, a su construire sa démocratie au prix du sacrifice de son peuple travailleur et intègre.

L’organisation consécutive des différentes élections (présidentielle, législatives, municipales) confirme la consolidation de notre processus.

Ces facteurs conjugués aux nombreuses concertations politiques, et les dialogues permanents avec la Société civile a permis l’adoption de textes consensuels et la détermination de voies nouvelles pour installer la concorde nationale.

Le Burkina a su construire sa démocratie Notre pays a certes connu des moments difficiles et des crises qui n’ont pas freiné les étapes de la construction nationale. A chaque fois, les consensus autour de l’essentiel politique faisaient progresser les échanges, atténuaient les divergences et orientaient la classe politique vers un idéal commun de développement.

La paix et la stabilité des institutions républicaines nous conforte en pôle position de pays en véritable voie de développement.

Tirant leçon qu’aucune démocratie n’est parfaite au monde, nous devrons être conscients qu’au Burkina Faso, malgré la volonté des citoyens et des gouvernants, il faut aller progressivement à la quête des textes fondamentaux de référence.

Chaque élection organisée permet de déceler certaines incohérences au niveau du code électorale, d’où la nécessité de le relire à chaque fois que de besoin.

Les textes, dans leur ensemble, souffrent de certaines insuffisances et leur application constitue une préoccupation pour tous, seulement, l’intérêt supérieur de la Nation doit être préservé.

Il a fallu attendre un certain recours en décembre 2005 au niveau du conseil constitutionnel pour observer les limites d’une classe politique qui a toujours du mal à dissocier les intérêts individuels des intérêts de la nation.

Nous réaffirmons à chaque fois aux hommes politiques, « qu’il faut aller au-delà de l’homo-politicus et pratiquer la réalpolitik » pour défendre les intérêts des populations.

Les partis signataires du présent écrit témoignent leur reconnaissance au gouvernement pour les initiatives prises chaque jour pour éviter à notre pays un désastre socio-économique. Nous félicitons l’Assemblée nationale, ces honorables députés toujours présents à des moments déterminants pour permettre à notre jeune démocratie d’aller de l’avant.

Eviter le désastre socio-économique

Les élections municipales du 23 avril constitueront une première expérience avec la communalisation intégrale du territoire.

Les partis politiques, conformément à leurs rôles, ont plus intérêt à descendre sur le terrain pour animer, mobiliser les militants au lieu de se livrer à des « spectacles » politico-judiciaires qu’ils ne maîtrisent pas. Cela aura l’avantage de permettre un aboutissement heureux du scrutin.

Des déclarations, des plaintes, nous en lirons toujours, même les plus hasardeuses et non républicaines. C’est pour cela que nous appelons le peuple burkinabé à se démarquer de toute action pouvant compromettre le renforcement de la démocratie dans notre pays.

Notre compréhension de la république ne permet pas d’aller dans la rue pour promouvoir la démocratie. Il appartient à l’ensemble des citoyens de notre pays de rester vigilants afin de préserver la paix sociale. Notre république est une et indivisible.

Ensemble, construisons une Nation forte et prospère.

Ouagadougou, le 1/03/2006.

Ont signé :

RFI/PJB Secrétaire exécutif national Adam Régis Zougmoré

ODT Président Moïse Sawadogo

UFDP Secrétaire général Nobila Robert Zaba

MPJD Président Patrice Sambaré

Observateur Paalga

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