Le Festival international des masques et des arts de Dédougou s’ouvre officiellement, ce jour 2 mars 2006, à 17 heures. Mais en prélude à cette manifestation, un avant- goût du spectacle attendu a été servi, le mardi 28 février au entre culturel français Georges Méliès de Ouagadougou.

Ce sont les masques Guêlêdê en tissus du Togo et du Bénin qui ont égaillé le public en cette soirée. Le masque, on le sait, ne se voit pas tous les jours. Sa sortie suscite la curiosité du public. Et cette soirée de masques au Méliès a suscité un réel engouement du public, surtout européen.

Même son Excellence Francis Blondet, ambassadeur de France au Burkina n’a pas résisté à la tentation du masque. Le masque Guêlêdê qui signifie l’ancêtre est revenu, est un masque crée par la femme, a expliqué Hermas, le chargé culturel des masques du Bénin.

Selon lui, le masque Guêlêdê est un masque qui rend hommage à la femme une fois l’an, mais il ne peut être porté par une femme, a-t-il précisé. Ce sont les hommes qui le portent et dansent pour elle. C’est la troupe togolaise qui a été la première sur scène avec 4 masques aux visages d’hommes coiffés au sommet par des statuettes d’animaux ou de triplet ‘humain). Au son du tam-tam, les masques exécutaient les mêmes pas de danse sous une chanson qui rappelle l’ancêtre Eyadema.

Après le spectacle des masques du Togo, ce sont les Béninois qui ont pris le relais avec le même type de masque. Cette troupe est annoncée par 3 danseuses qui magnifiaient dans leur chanson, le Guêlêdê avant de lui faire appel. Quatre masques firent alors leur apparition sur scène. Après un quart d’heure d’animation, ils sont rejoints par un cinquième masque couronné par une marionnette. Très sublime avec une allure curieuse, ce masque parle et orchestre la rythmique. Le spectacle s’est achevé avec des pas de danse de deux troupes sur scène. A noter que ces deux sociétés de masques issues de pays voisins ne sont distants que de 10 km.

Léopold YE
Sidwaya