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Tenkandogo : Des militants de l’UNIR/MS victimes de vandalisme

Publié le jeudi 2 mars 2006 à 07h56min

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Le mercredi 1er mars 2006, le président de l’UNIR/MS, Me Bénéwendé Sankara était à Tenkandogo dans le département de Komsilga pour constater les agressions dont ont été victimes certains de ses militants. Quels sont les mobiles de ses agressions ? Sidwaya était sur les lieux.

Des maisons saccagées, des ustensiles de cuisine brisés, un vélo endommagé, etc. C’est le spectacle auquel ont assisté les journalistes, le mercredi 1er mars 2006, dans le village de Tenkandogo situé à quelques encablures de Ouagadougou, sur la route de Saponé. Ces dégâts, selon les témoignages auraient été causés la veille par des militants du CDP de la localité contre des militants de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS).

Les victimes sont Mlle Caroline Zouma, MM Rasmané Compaoré et Boukary Compaoré. Le président de l’UNIR/MS, Me Bénéwendé Sankara qui est venu constater de visu la situation, a exprimé toute son indignation.

Cependant, il dit ne pas croire que ces actes « crapuleux » aient un fondement politique. Car, souligne-t-il, « la politique ne rime pas avec agression même verbale.

Elle est une confrontation d’idées permettant aux citoyens de progresser dans la paix ». Toutefois, Me Sankara a déclaré avoir saisi le commissariat central de Ouagadougou et le procureur du Faso pour qu’une enquête soit ouverte.

Comment en est-on arrivé là ?

Tout serait parti d’une réunion de l’UNIR/MS locale au cours de laquelle des responsables auraient tenu des propos diffamatoires à l’endroit des femmes du CDP du village.

En effet, Mlle Caroline Zouma, M. M Rasmané Compaoré et Boukary Compaoré auraient laissé entendre que les femmes du CDP s’adonneraient à des activités extraconjugales après les réunions. Cela a suscité des malentendus entre les militants des deux formations politiques.

Le 23 février dernier, les deux partis ont été convoqués au commissariat de Bogodogo et invités à fumer le calumet de la paix. Une paix confirmée au commissariat central sur initiative du commissaire. Suite à ces deux rencontres, les anciens du CDP, selon Yacouba Nikiéma, responsable des jeunes du CDP ont convoqué une réunion. L’objectif était d’amener les militants de l’UNIR/MS mis en cause à faire un démenti public et à s’excuser. « Nous avons opté pour cette voie parce que des femmes de notre parti ont été répudiées de leur foyer suite à ces commérages », a expliqué M. Nikiéma.

A cette réunion, a poursuivi M. Nikiéma, Mlle Zouma ne s’est pas présentée. Ce qui a provoqué le courroux des femmes qui ont décidé de se rendre « justice » par des actes de vandalisme. Ces affrontements, à son avis, n’ont rien de politique. Ils relèvent d’individus et pas du parti. Mlle Caroline Zouma tout en reconnaissant avoir été agressée donne une autre version des faits.

Pour elle, le fond du problème est politique. « J’étais responsable des femmes CDP. Mais ma candidature au poste de conseiller pour les municipales a été refusée au CDP au motif que je ne suis pas native du village. J’ai alors décidé d’aller à l’UNIR/MS et des militants m’ont suivie » telle est la vérité selon Mlle Zouma. L’accusation d’avoir tenu des propos diffamatoires n’est qu’un alibi a-t-elle martelé. Ses dires sont corroborés par deux autres victimes, les sieurs Boukary et Rasmané Compaoré.

En dépit de ces rixes les deux partis prônent la paix et ont invité leurs militants à la retenue.

Pabèbyam Pauline YAMEOGO
Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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