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Journées portes ouvertes au Palais : Rendre la justice accessible aux justiciables

Publié le lundi 27 février 2006 à 07h44min

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Boureima Badini

Les 24 et 25 février 2006, se tiennent sur toute l’étendue du territoire, des journées portes ouvertes sur la justice. L’ouverture officielle, intervenue le vendredi 24 février au palais de justice de Ouagadougou, a été présidée par le ministre de la Justice garde des sceaux, M. Boureima Badini.

« L’accès à la justice est un droit aussi fondamental que le droit à la santé ou le droit à l’éducation », ces propos du ministre de la Justice garde des sceaux, M. Boureima Badini, montre toute l’importance que revêt la justice pour le citoyen.

Une justice qui, cependant, se révèle « inaccessible » par son langage, ses manières d’être ou de faire, son organisation et son fonctionnement, ses acteurs immédiats et médiats. Cet état de fait est d’autant plus grave qu’au Burkina, l’analphabétisme, la sous-scolarisation, la pauvreté, l’insuffisance des juridictions, l’ignorance des droits, constituent des blocages entre la justice et le justiciable.

Au cours de ces journées portes ouvertes, les citoyens pourront s’informer sur les nombreuses procédures aussi complexes les unes que les autres, auxquelles ils sont confrontées.

Par des conférences publiques, expositions de documents, visites guidées consultations gratuites, la famille judiciaire veut se faire connaître et inspirer la confiance des citoyens. Car, il n’est pas rare d’entendre des propos du genre : « Le juge et mon avocat s’entendent pour me brimer parce que je les ai vus se saluer après l’audience.. ». Le ministre Badini en soulignant l’image effrayante, paralysante et distante de la justice burkinabè, a cependant laissé entendre que l’accès à la justice trouve une réponse théorique dans la constitution. C’est d’ailleurs l’un des objectifs spécifiques du plan d’action national pour la réforme de la justice. Des actions concrètes ont été mises en œuvre avec les partenaires techniques et financiers afin d’accroître l’accès aux tribunaux, a expliqué le garde des sceaux.

Ainsi, à la faveur de la décentralisation, 18 tribunaux de grande instance sont déjà fonctionnels et 6 autres en chantier. L’aspect financier est également pris en compte. 40 millions de FCFA sont en effet prévus dans le budget 2006, afin de faciliter les modalités de fonctionnement des commissions d’attribution de l’assistance juridique et judiciaire aux justiciables les plus démunis.Dans cette synergie commune de rapprocher le citoyen de la justice, M. Badini a ajouté que les acteurs de la justice devront au cours de ces journées, se dépouiller des toges et épitoges, et montrer derrière le système de justice, l’homme et la femme dans son écoute, son attention et sa compréhension, son sens de l’humain.

Recueillir les attentes des justiciables à l’égard de la justice. « Cette justice-là, atteste le ministre, est le véritable facteur de l’intégration sociale, la base du renforcement de la place et du rôle de notre justice dans la société de démocratie et de progrès ».

Pauline YAMEOGO
Sidwaya

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