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Municipales 2006 : Avec ou sans la voix de la jeunesse ?

Publié le mercredi 22 février 2006 à 08h09min

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Report ou pas, les élections municipales devront bien se tenir un jour. Pour l’heure, la jeunesse tente de faire bloc autour de questions, jugées cruciales pour elle.

« 1000 jeunes conseillers municipaux. » C’est le nom de baptême donné par le collectif devenons citoyens (CEDEC) à une campagne de sensibilisation lancée en direction des partis politiques burkinabè. Il s’agissait, selon la coordination du mouvement, de faire entendre la voix des jeunes dans le débat politique.

Très souvent en effet, des considérations culturelles s’invitent dans le débat. Le « jeunot », contraint de céder sa place au « kôrô », se retrouve en définitive, dans une situation de laisser pour compte. Au pays du cinéma africain, la compétence s’apprécierait ainsi, au nombre de cheveux blancs sur la tête..

La barre des 1000 conseillers municipaux espérés par le Cedec ne sera pas atteinte. C’est une certitude. Mais le geste restera marqué d’une pierre blanche. Les réticences sont nombreuses en effet, surtout du côté des autorités actuelles. De quelque bord politique qu’elles soient, elles estiment (à tort ou à raison) que c’est d’abord le bilan qui doit prévaloir. La suite de la chanson, on la connaît : « on ne change pas une équipe qui gagne. »

Conscientes de ces difficultés, d’autres associations ont opté pour une approche différente. Elles appellent les jeunes (en âge de voter) à s’inscrire massivement sur les listes électorales. L’objectif étant par la suite, de peser sur l’issue du scrutin.

Une option qui vaut son pesant d’or, mais qui fait planer le spectre de la manipulation. Désoeuvrés, fragilisés, de nombreux jeunes résistent difficilement au parfum du thé, et au craquement des « feuilles » (les billets de banque.) Dans ces conditions, une inscription sur les listes électorales, si massive soit-elle, ne pourrait que profiter à une chapelle politique.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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