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Caricatures du prophète Mahomet : Protestation de la Mission islamique pour la paix et la justice

Publié le mardi 21 février 2006 à 07h37min

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Les caricatures du Prophète Mohamet continuent de susciter des réactions au Burkina Faso. La Mission islamique pour la paix et la justice (MIPAJ) à travers cette déclaration, proteste contre les caricatures du Prophète et lance un appel aux musulmans à ne pas pencher vers la violence.

Déclaration de la Mission islamique pour la paix et la justice (MIPAJ) sur la caricature blasphématoire du prophète Mahomet (paix et salut sur lui)

Actuellement, le monde musulman (al Ummah) connaît une agitation du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Il exprime ainsi sa profonde indignation et ses protestations légitimes, suite à la profanation du prophète de l’Islam par un journal danois (Jyllands-Posten) à travers des caricatures offensantes. Dans une de ses caricatures ,les médias rapportent que ce journal a osé représenter le Prophète coiffé d’un turban sous forme de bombe.

Depuis que les hommes ont appris à communiquer entre eux, ils le font à l’aide de signes qui peuvent être des gestes, des sons, des mots écrits, des symboles, ou des images. La caricature est une image. Par refus d’idolâtrie, l’Islam interdit la représentation imagée, en particulier celle du Prophète (psl). La bombe, quant à elle, inspire un sentiment de violence. C’est ainsi que la caricature en question associe l’image du Saint Prophète (psl), à la violence, au terrorisme (en terme d’actualité). Dans un monde qui aspire tant à la paix, une telle expression de haine, à l’égard d’un symbole sacré de l’Islam, est inexplicable et inacceptable. En effet, un principe élémentaire de la coexistence pacifique, c’est le respect de l’autre, en dépit des différences .La négation de l’autre est le point de départ de la légitimation de tous les crimes.

Il est paradoxal qu’on évoque la liberté d’expression ou la liberté de presse pour justifier la négation du droit de l’autre. Or ne dit-on pas que notre liberté s’arrête là où commence celle des autres ? La liberté d’insulter ou de porter atteinte à la dignité de l’autre, peut-elle exister ? Peut être dans la jungle. Ce n’est pas de cette liberté dont l’humanité a besoin, elle qui aspire tant à la paix !

On ne peut, au nom d’une sorte « de liberté de nuire », dresser une caricature blasphématoire du prophète Mahomet (psI). Certes, personne n’est obligé de croire en lui. Cependant, l’on ne peut ignorer royalement que l’on partage la vie sur terre avec deux milliards de fidèles du prophète de l’Islam. La négation de l’autre, entraîne de sa part une réaction d’auto-affirmation. C’est cette logique qui soutient la réaction générale des musulmans à travers le monde aux risques d’alimenter la fausse thèse du « choc des civilisations ».

La MIPAJ condamne, sans réserve, ceux qui dressent des caricatures du saint prophète .Elle proteste vigoureusement au près des pays dont les lois autorisent la profanation des symboles sacrés de l’Islam.

La MIPAJ réaffirme son attachement à la paix et à la justice. Elle invite donc les musulmans qui expriment leur indignation, de façon légitime, à ne pas dépasser les limites en penchant vers la violence .L’esprit de justice et la sérénité doivent l’emporter sur l’émotion suscitée par la provocation.

Pour la MIPAJ, les hommes avec les dons divins qui les honorent et les élèvent, sont toujours capables de construire, à travers le dialogue et la tolérance, une humanité de paix et de justice.

« PAIX ET JUSTICE ! »

Mohammad GANEMTORE,
Président national de la MIPAJ

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