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ACESA/BF : Deux conférences pour la consolidation de la paix et de la sécurité

Publié le lundi 20 février 2006 à 07h07min

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L’Amicale de la communauté du centre d’études stratégiques de l’Afrique/Burkina (ACESA/BF) a organisé le 18 février 2006 deux conférences au ciné Sayon de Bobo—Dioulasso. Ces conférences qui s’inscrivent dans un programme d’activité se veulent une « contribution citoyenne de l’ACESA/BF à la préservation et à la consolidation de la dynamique de paix au Burkina Faso ». Elles font suite à celles organisées en septembre 2005 à Ouagadougou.

Les thèmes retenus ont été : « La paix, pierre angulaire de la démocratie et du développement : Cas du Burkina Faso » et « L’impact de l’insécurité dans la construction nationale et sous régionale au sein de l’espace CEDEAO ». Ils ont été respectivement développés par l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Anselme Titianma Sanon et le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Burkina, Georges Charpentier.

A la cérémonie d’ouverture, Fatimata Myriam Vicens, coordonnatrice de l’ACESA/BF affirmait : « Les sujets nous interpellent tous car la paix et la sécurité sont le socle de tout développement qui se veut durable, un peuple qui a peur ne crée pas, ne produit pas, ne vend pas et ne peut formuler aucune vision pour l’avenir.

De même, l’impact de l’instabilité et de l’insécurité dans la sous-région compromet fortement l’implantation d’une véritable démocratie ».

Dans son exposé, Mgr Anselme Titianma Sanon a rappelé que « si tu veux la démocratie, cultive la paix », cela pour dire que les deux notions vont ensemble. Pour le cas du Burkina qui a connu bien de soubresauts politiques, le prélat a proposé la création de réseaux d’alerte afin de circonscrire assez vite les risques de conflits divers qui peuvent conduire à une détérioration du climat social et politique. « La pauvreté, parfois miséreuse que nous vivons peut être cause de violence », a-t-il affirmé.

Ainsi, le terme « humanisme » est régulièrement revenu sur les lèvres de l’archevêque de Bobo-Dioulasso qui est d’ailleurs convaincu que « la paix ne dépend pas que de l’autre, mais de tout le monde ». Il a invité les jeunes à se retrouver d’abord et d’être une force sur laquelle reposent les changements majeurs de la société.

Cette conférence a été l’occasion pour le modérateur, le Ouidi Naba, par ailleurs président du comité national d’éthique de rappeler les valeurs de références auxquelles son institution attache une grande importance. Il s’agit du respect mutuel, de la tolérance, de la solidarité et du patriotisme (à ne pas confondre avec le nationalisme, a-t-il précisé).

Tout cela pour dire comme le Pape Paul VI : « Qui veut la paix prépare la paix ». Le second thème abordé est venu rappeler aux uns et aux autres qu’au niveau transnational, la grande criminalité revêt plusieurs facettes aux entrelacements inextricables et que l’avenir de nos micro Etats réside dans la construction de grands ensembles à même de contribuer efficacement à la rude compétition internationale. Si notre sous-région vit dans l’insécurité permanente, le Burkina en pâtira et la sous-région avec. Le représentant résident du PNUD avait pour l’occasion à ses côtés le Colonel Dominique Diendéré, chef d’Etat major de l’armée de terre et chargé des affaires académiques militaires de l’ACESA/BF. Le gouverneur des Hauts-Bassins, Mathieu Bêbrigda Ouédraogo a salué la tenue de ces conférences à Bobo-Dioulasso, une ville en proie actuellement à de nombreuses tensions politiques.

Pour lui, « Il importe qu’en cette veille des élections municipales dans notre pays, chaque acteur assure davantage ses responsabilités face à la nécessité d’œuvrer pour la préservation de la paix car ce qui nous unit est infiniment plus important que nos divergences politiques et idéologiques ».

Il est à préciser que l’ACESA/BF est la représentation nationale du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA), une prestigieuse université créée par le département de la Défense des Etats-Unis d’Amérique et dirigée actuellement par le Général à la retraite Carlton W. Fulford Junior. Les enseignements dispensés au sein du CESA d’adressent à l’encadrement supérieur civil et militaire, aux parlementaires, aux diplomates et aux mouvements de défense des droits humains. « Tous les sujets abordés ont un but pédagogique et ambitionnent de contribuer à l’élévation de la pensée citoyenne », précise la coordonnatrice de l’ACESA/BF.

Urbain KABORE

Sidwaya

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