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Côte d’Ivoire : L’option citoyenne de Francis Gaza Gazo

Publié le samedi 18 février 2006 à 07h43min

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Il y a bientôt treize ans que le père fondateur de la Côte-d’Ivoire moderne tira sa révérence après près de quatre décennies de règne marqué par la paix et la stabilité. Son successeur constitutionnel n’arrivera pas à sauvegarder un tant soit peu ce climat qui fit la prospérité et le bonheur du peuple ivoirien.

L’histoire nous enseigne que le premier président de la république de Côte d’Ivoire a fait de son pays une destination prisée par les populations venues d’Afrique, mais également du reste du monde pour soit trouver refuge ou faire prospérer leurs affaires dans cet Eldorado de l’Afrique de l’Ouest. Son successeur immédiat ne tardera pas à détruire le capital précieux à lui légué par feu Nana Houphoët Boigny.

Il fut sanctionné par un coup d’Etat militaire après sept années d’incertitude et de confusion idéologique à travers le concept de l’ "ivoirité".

Dès lors le navire ivoirien commença à tanguer dangereusement laissant entrevoir un naufrage en perspective.

Le naufrage

L’espoir soulevé par le départ de Henri Konan Bédié va vite s’estomper quand visiblement celui qui, porté au pouvoir par de jeunes soldats venus pour la plupart d’une mission internationale de maintien de la paix, multiplia les manœuvres anti-populaires de renforcement d’un pouvoir personnel qu’il tentera de couvrir par un vernis démocratique à l’issue d’élections savamment organisées pour prolonger son séjour au pouvoir.

Le général Robert Guéi, pris dans son propre piège, sera, à son tour, évincé par son compagnon de scrutin qui avait plus d’une corde à son arc. Le tri "ivoiritaire" comme projet de société pour résoudre le problème ivoirien. Ironie de l’histoire le régime du professeur d’histoire, monsieur Laurent Gbagbo n’aura pas tiré les leçons de la petite histoire de succession du père de la nation ivoirienne. N’est pas héritier d’Houphouët qui veut. Deux années d’exercice du pouvoir ont suffi pour mettre à nu la fragilité du système Gbagbo. Le 19 septembre 2002 une rébellion mis le feu à la barque. La Côte-d’Ivoire vit dans un enfer qui n’a laissé personne indifférent. Les bonnes volontés se sont manifestées aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur du pays pour éteindre la case ivoirienne qui brûle. Des lueurs d’espoir sont apparues mais la confiance n’est pas toujours acquise. Le pays vit une paix armée telle que l’élection présidentielle prévue pour fin octobre 2005 n’a pu se tenir. Le sort du pays se trouve entre les mains d’un président au pouvoir réduit considérablement, au profit d’un Premier ministre de transition voulu et soutenu par la communauté internationale. L’Assemblée nationale, longtemps figée dans une position "légaliste" et "peu diplomatique", a du mal à se positionner dans la nouvelle configuration politique. La tension persiste donc à travers une crise institutionnelle potentielle.

La feuille de route que le nouveau Premier ministre monsieur Charles Konan Banny tente de mettre en œuvre rencontrera inexorablement des résistances auxquelles il faudra trouver solution.

Le mouvement citoyen de Gaza Gazo, maire de Lakota

Dans ce meli melo polico-diplomatique, les acteurs les plus en vue peuvent être comptés sur le bout des doigts. Le PDCI-RDA, le RDR, le FPI, les Forces Nouvelles, l’ONU, l’UA, Laurent Gbagbo, Alassane Dramane Ouattara, Konan Bédié, Guillaume Soro sauront -ils trouver la solution idoine au malaise ivoirien pour redonner à la Côte d’Ivoire son lustre d’antan ? Ces personnes et institutions citées ne sont-elles pas l’arbre qui cache la forêt ? Pour peu que l’on cherche à jeter un clin d’œil moins médiatique dans le landernau politique ivoirien, on tombe à coup sûr, sur des forces de propositions originales et fort crédibles. Sont de celles-ci le Mouvement des Citoyens de Côte-d’Ivoire (MCCI) de monsieur Gaza Gazo maire de Lakota, ex-militant étudiant du non moins célèbre Mouvement des Etudiants de Côte-d’Ivoire MEECl qui a connu dans ses rangs d’autres célébrités tels Guillaume Soro et Blé Goudé.

Le maire de la ville de Lakota après avoir servi la cause estudiantine, mit son énergie, au service de la politique de soutien à la jeunesse prônée par le premier président de la Côte d’Ivoire. Il n’hésitera pas à apporter en son temps, son soutien tant matériel que moral au "socialisme" et à "la refondation" incarnés par son ami le président du FPI Laurent Gbagbo.

Le président du MCCI se réfère toujours au modèle Houphouetiste de gouvernement caractérisé par la mobilisation des Ivoiriens autour de valeurs universelles simples et pertinentes telles que l’honnêteté, le respect de la parole donnée, la solidarité, valeurs fondamentales nécessaires pour l’édification d’une citoyenneté démocratique. Pour l’enfant de Lakota, sans une, classe politique vertueuse pas de confiance. L’absence de confiance crée forcement la défiance nuisible à l’exercice de toute autorité politique ou morale.

Ces valeurs constituent le socle de la bonne gouvernance, facteur de paix et de prospérité. Une fois ces conditions morales réunies la résolution de questions telles que le désarmement, l’unité nationale, la question rurale et de la paysannerie, la lutte contre la pauvreté en un mot tous les grands défis qui se posent aujourd’hui au peuple ivoirien trouveront une réponse favorable. Le MCCI regroupe déjà de nombreux citoyens épris de paix et de justice prêts à se lancer à l’assaut des grandes batailles pour le développement et la prospérité de la Côte-d’Ivoire dans la paix et la justice.

BELEM Oumar Thomson (oumarthomson@yahoo.fr)
TEL. : 76-62-35/35

L’Hebdo

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