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ADF/RDA : Des démissionnaires du Houet face à la presse

Publié le jeudi 16 février 2006 à 05h05min

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Expliquer aux hommes de média les réelles motivations de leur départ de l’ADF/RDA et donner ensuite un bref aperçu de leur avenir politique au sein du CDP. Ainsi se résume ce point de presse organisé la semaine dernière au club SONABEL de Bobo par un groupe de démissionnaires, avec à leur tête monsieur Yssouf Ouattara, ex-responsable des jeunes du secteur 09.

Pour ce point de presse, monsieur Yssouf Ouattara était entouré de ses plus proches collaborateurs. Il s’agit de Karama Dramane et de Traoré Salif qui, eux aussi, ont fait leurs adieux au parti de l’Eléphant. Les raisons de ces démissions, a expliqué Yssouf Ouattara, sont surtout liées aux humiliations dont ils disent avoir été l’objet avec l’arrivée de nouveaux militants.

Un des démissionnaires a même laissé entendre que ce qui s’est passé est tout simplement scandaleux. Faisant allusion aux remaniements de dernière minute qui ont été opérés sur les listes de candidatures quelque 24 heures seulement après la date butoir sans qu’ils en aient été au préalable informés, ce dernier se dit surpris des faveurs faites aux nouveaux venus.

La crise au sein du CDP/Houet, comme on le sait, avait entraîné des départs de militants dudit parti et pas des moindres vers l’ADF/RDA qui semblait désormais retrouver une seconde jeunesse, chose qui avait amené sa direction provinciale à procéder à un véritable chamboulement dans certains secteurs quant à la confection des listes électorales.

Mais cela était loin de faire l’unanimité dans la forêt, où des pachydermes ont commencé à manifester leur désapprobation. Au nombre de ceux-ci, Yssouf Ouattara, qui était inscrit tête de liste au secteur 09 de Bobo et qui n’échappera pas au remaniement. Relégué en seconde position au profit du maire de la commune, l’ex-responsable des jeunes d’Accart-Ville se dit aujourd’hui victime d’injustice.

Et c’est avec beaucoup d’amertume qu’il dénonce certaines pratiques au sein de la section provinciale de l’ADF/RDA, qui, selon lui, sont aux antipodes d’une vraie démocratie. « Je suis un militant authentique de l’ADF/RDA, et ce n’est pas après douze années de militantisme que je dois subir un tel sort », a-t-il déclaré. Convaincu de ses réelles capacités de mobilisation, Yssouf Ouattara affirme désormais mettre ses compétences au service du CDP.

Combien sont-ils à l’avoir suivi dans cette nouvelle aventure ? Je n’avancerai pas de chiffre comme d’autres l’ont fait, a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter que sa relégation sur la liste de candidature avait entraîné un vaste mouvement de colère, notamment des jeunes dans son secteur.

Ce point de presse a été aussi l’occasion pour Yssouf Ouattara de démentir les rumeurs selon lesquelles sa démission a été orchestrée par le CDP Houet dans le seul but de rendre la vie dure à Célestin Koussoubé.

Et c’est la main sur le cœur qu’il a juré n’avoir perçu aucun centime ni reçu de promesse pour quitter l’ADF/RDA pour le CDP. Ma démission, dit-il, a été motivée par une conviction personnelle et une réelle détermination à laver l’humiliation que m’ont fait subir les responsables provinciaux de l’ADF/RDA.

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 18 février 2006 à 09:31, par on aime tous le Burkina En réponse à : > ADF/RDA : Des démissionnaires du Houet face à la presse

    à Me Kéré,

    Je n’aurai pas tenu mes propos dans ses colonnes si je n’eusse pas cherché en vain l’article où je marquais ma désapprobation quant à l’idée "d’apprendre à gérer le pouvoir et de rester en même temps la première force de l’opposition.
    Je ne reviendrai plus là dessus car je pense que le débat est clos.
    Par contre, une certaine opinion que vous vous faites de ceux qui n’abondent pas dans le même sens que vous mérite quand même quelque éclaircie.
    Me Kéré ne s’embarasse pas de considérer que ,si je suis d’avis contraire que lui, c’est parce que je marque une opposition viscérale au régime de Blaise Compaoré, ce qui est selon lui, "une tare congénitale"( je reprends vos mots et apprécie la délicatesse de vos propos)

    Et pourtant, je dois vous assurer à votre corps défendant qu’il n’en est rien. Je n’ai pas seulement la compromission ou la gêne des souteneurs calculateurs ou opportunistes ou le suivisme des "beni oui oui". Je fais une analyse froide de la situation politique et n’en déplaise aux courtisans du roi, je ne ménage pas mes mots devant certains maux. je ne saurais aucunement cautionner ce comportement hérétique de votre homme politique tant doté d’"intelligence".

    Je dois vous avouer que je ne porte à mon coeur aucun de nos hommes politiques actuels, pas plus que votre bien aimé Blaise compaoré ou Gilbert Ouédraogo. Ils ont fini tous ( pouvoir et opposition) par se discréditer aux yeux de nos populations. A tout le moins, j’ai toujours confessé que de tous les acteurs politiques burkinabé, Blaise compaoré, pour n’être pas l’espoir de tous les burkinabé, appraissait quand même pas moins comme le candidat le moins mauvais ; faute de mieux.
    Par contre, je reste constant sur mon opinion au sujet de l’ADF\RDA et de son président.Mes propos sont invariables et aucun observateur ou analyste politique sérieux ne vous confortera dans votre plaidoyer empreint dun certain loyalisme feûtré.

    Ps:Comprenez que je ne fais que passer et je n’ai pas suffisamment de temps.Mais je repasserai encore si Dieu le veut
    Bon week-end à vous !

    • Le 19 février 2006 à 12:54, par Kéré, Nancy En réponse à : > ADF/RDA : Des démissionnaires du Houet face à la presse

      Cher "on aime tous le Burkina"

      Il est regrettable que votre article soit détaché du contexte dans lequel j’ai évoqué le propos de "tare congénitale" et la dénégation de vos idées politiques. Je suis donc dans l’impossibilité matérielle de vous répondre. Vous voyez déjà qu’il ne s’agit pas de la gestion du pouvoir d’Etat et vous n’avez pas retrouvé l’article. (rire !) Je relève néanmoins 1 point :

      Vous avez dit "loyalisme feutré..." ? Je pense que vous me connaissez suffisamment pour apprécier mon indépendance dans l’expression de la pensée et de mon opinion. J’ai cette grande chance, tout comme vous, d’assurer l’indépendance financière de ma famille. Il faut que vous vous rendiez à l’évidence que je peux militer dans n’importe quel parti de mon choix y compris le votre. Vous êtes libre d’apprécier la situation politique. De la même manière, vous devez accepter les critiques quelles qu’elles soient... Kéré, Nancy

    • Le 20 février 2006 à 21:38 En réponse à : > ADF/RDA : Des démissionnaires du Houet face à la presse

      Après une mûre réflexion, je considère que vos propos sont moins rigides qu’avant : 1°) vous trouvez que Monsieur COMPAORE était le moins mauvais des candidats pour l’élection du 13 nov. écoulé. C’est déjà très bien et une évolution certaine dans le respect que nous devons avoir vis-à-vis de notre Président.
      2°) Pour Me Gilbert OUEDRAOGO, je constate que vous refusez systématiquement de "grandir" dans votre analyse. Alors, j’ai une seule question à vous poser : Lorsqu’à l’issue d’un congrès, la décision à l’unanimité a été prise de soutenir la candidature de Monsieur COMPAORE, qu’est-ce qu’un chef de Parti fait ? Suivre cette majorité ou faire bande à part au point de saborder son propre parti ? En bon guide, Gilbert a suivi le diktat du parti. N’en déplaise à qui que soit...
      Je ne désespère pas de votre évolution sur ce sujet sans pour autant me permettre de vous qualifier de taré en politique (on laisse tomber votre supposée opposition viscérale à M. COMPAORE) .
      En tout état de cause, après avoir apporté des réponses à mes interrogations, nous pourrions poursuivre le débat, démocratiquement bien sûr, puisque vous n’êtes pas viscéralement opposé systématiquement au pouvoir de Monsieur COMPAORE et que pour la participation de Me Gilbert Ouédraogo, vous devriez nécessairement évoluer vers le respect de sa liberté politique à travers ce choix clairvoyant, témoin de son intelligence qu’il a fait en soutenant le Président COMPAORE dans son programme quinquennal. Kéré, Nancy

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