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Participation politique : Pourquoi les femmes tournent la tête ?

Publié le jeudi 16 février 2006 à 05h01min

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Plus de la moitié de la population burkinabè est constituée de femmes. Elles demeurent pourtant en retrait du débat politique. Pour le Cgd, il s’agit d’une question de justice sociale, qu’il convient de traiter avec sérieux, pour l’avancée de la démocratie au Burkina. Les partis politiques invités autour de la table, le jeudi 9 février 2006, ont planché sur la question.

Paradoxe. Pour une rencontre censée mener la réflexion sur la place de la femme burkinabè dans l’espace public, elles n’étaient que quelques-unes unes à avoir fait le déplacement. C’est à croire que la politique au Burkina est une question d’homme. Il n’en fallait pas plus pour que certains participants s’interrogent sur l’opportunité de poursuivre le chemin.

Pour d’autres encore, l’exemple donné par les femmes politiques, n’inciterait pas les autres à se lancer dans la bataille. Le plus souvent, disent-ils, elles sacrifient la vie de couple sur l’autel de leurs ambitions personnelles. La réponse d’une participante : Les hommes politiquement marqués ont-ils- une vie de famille plus réussie ?

Dans ce débat, une problématique semble tenailler le Centre pour la Gouvernance Démocratique : Faut-il imposer des quotas aux différentes formations politiques ? En d’autres termes, la loi devrait-elle exiger de tout parti politique, qu’il attribue un nombre de postes dans ses instances dirigeantes, mais aussi et surtout lors des consultations électorales, à l’autre moitié du ciel ?

Pour Achille Tapsoba du « Cdp », les partis politiques doivent garder la main sur leur agenda. D’autre part, le problème ne se poserait pas selon lui, en terme quantitatif. De l’avis du député, Les femmes doivent être reconnues pour leurs mérites, et comprendre que le combat politique est sans pitié.

Aly Diabi KASSAMBA, chef de file des verts, fait la remarque suivante : C’est Le parti majoritaire qui complique le travail, en raison du fait qu’il attire vers lui, la quasi-totalité des femmes. Une affirmation qui a fait rire l’assistance.

Au terme de la rencontre, les invités du professeur Loada ont fait la promesse d’être plus à l’écoute des femmes. Mais, affirment-ils dans le même temps, on ne peut pas obliger un individu à s’engager malgré lui.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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