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Côte d’Ivoire : Les petits pas de Charles Konan Banny

Publié le samedi 11 février 2006 à 07h08min

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Charles Konan Banny

Difficile après tant d’échecs de la part de médiateurs les uns plus illustres que les autres, de parier sur les chances d’un retour rapide de la paix et de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Pourtant, il faut continuer d’espérer en tant qu’Africain qui plus est, de l’espace UEMOA.

En effet de manière indirecte nous sommes tous victimes de cette guerre. Il urge alors qu’à l’exemple de la Sierra Léone et du Libéria, les Ivoiriens acceptent enfin de se donner sincèrement la main pour conjurer l’animosité politique et ethnique qui a mis le pays à vau l’eau. Dans cette perspective, le banquier, sapeur pompier de service, a quelques avantages par rapport à son prédécesseur, Elimane Diarra.

Primo : Le consensus qui a prévalu à sa désignation dépasse les frontières ivoiriennes. Il serait l’homme de Jacques Chirac, de Koffi Anann et d’Olésegun Obansadjo. Excusez du peu. C’est pourquoi les observateurs s’accordent à lui reconnaître plus de chances de succès d’autant plus qu’il garde une oreille attentive pour écouter les protagonistes ivoiriens mais aussi les décideurs des pays de la sous-région qui ont des importantes colonies d’émigrés en Eburnie.

Secundo : Les Ivoiriens eux-mêmes sont fatigués de la crise qui court depuis si longtemps. De fait ce n’est pas exagéré de la faire remonter jusqu’au décès du président Félix Houphouët Boigny. Les rivalités politiques survenues lors de sa succession avaient semé les graines de la division que le fumier de l’ivoirité va faire pousser en guerre ouverte un certain 19 septembre 2003. Voilà donc bientôt trois (03) ans pour ne pas dire six (06) ans que la Côte d’Ivoire a perdu sa sérénité. Certes on a vu des guerres civiles durer plus que cela mais on observe chez les belligérants ivoiriens que le cessez-le-feu dure depuis au moins une bonne douzaine de mois.

En outre, on constate que la communauté internationale, notamment l’ONU et la France mettent les bouchées doubles pour transformer l’essaie de la cessation des hostilités en paix durable. Une paix construite sur l’acceptation des différences qui feront de la Côte d’Ivoire une nation arc-en-ciel sans complexe sur son passé, son présent et son avenir.

Tertio : Les protagonistes de la crise sont eux-mêmes fatigués. Une victoire militaire d’un camp sur l’autre étant de plus en plus exclue, ils sont bien obligés de revoir leurs ambitions à la baisse pour donner une chance à la solution négociée. Au demeurant, les partis politiques qui petit à petit s’organisent pour les élections en fin d’année 2006 ne leur laissent pas un autre choix. Le retour d’Alassane Dramane Ouattara à Abidjan est un signe qui ne trompe pas.

Les petits pas de Charles Konan Banny récemment accueilli par une liesse populaire à Bouaké en ajoute à l’optimisme. Mais qui sait ! D’ici que le boulanger de service trouve une autre pirouette déstabilisatrice du processus en cours, ce n’est pas loin. Les dernières tueries à Douékoué dans l’ouest du pays ne sont pas rassurantes. On attend de voir !

Djibril TOURE

L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 11 février 2006 à 17:09, par Ouédraogo En réponse à : > Côte d’Ivoire : Les petits pas de Charles Konan Banny

    Mr Djibril TOURE je me permet de vous reprendre au sujet de l’article truffé de bêtises que vous venez de pondre dans l’HEBDO.

    1. Contrairement à ce que vous affirmez le père de l’Ivoirité c’est Bédié.

    2. La tentative de coup d’état a eu lieu le 19/09/02 et pas le 19/09/03.

    Lorsque l’on écrit sur un sujet de cette importance il apparaît utile d’en maîtriser tous les contours.

    Honte à vous.

    • Le 12 février 2006 à 20:00 En réponse à : > Côte d’Ivoire : Les petits pas de Charles Konan Banny

      Journaliste amateur, abstenez-vous. Le bon sens et la rigueur sont les choses les mieux partagées au monde. Que dira-t-on des journalistes de l’HEBDO de l’autre côté de la lagune Ebrié ? Et le risque de généralisation, notamment pour tous ceux qui "n’arrivent pas à la rivière pour puiser de son eau". Alors, rigueur, je "chéris" ton nom. Kéré, Nancy.

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