Rapp burkinabè : Les rimes de la discorde
Le rapp doit -il rester fidèle à sa tradition de musique engagée, avec ses « bits » et ses « flots » très « hard cor », ou bien doit-il au contraire être intégré dans son contexte culturel. ? La question divise les rappeurs burkinabè.
Le rapp a fait son apparition dans le landerneau musical burkinabè, au début des années 90. Porté par un artiste comme Souleymane Ouedraogo, alias « basic soul. » A l’époque, il n’y avait pas de débats possibles, puisque, raconte l’artiste lui-même, les structures de production et d’accompagnement étaient quasiment inexistantes. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. L’émulation dans le secteur est palpable, et on peut se livrer tout naturellement, à une exégèse rappologique.
Pour « OBC », Le rapp c’est comme la religion. Et les dogmes, ne doivent pas être sujets à négociation. Ce groupe estime donc que les tentatives d’intégration de sons et rythmes locaux dans le fond musical rapp, contribuent à le dénaturer fortement. Or c’est ce à quoi, s’adonnent majoritairement, les artistes et les producteurs. D’où la crainte pour « OBC » qui se considère à tort ou à raison comme le gardien du temple, de voir le rapp disparaître tout simplement de la scène musicale.
L’attaque est frontale, et les cibles clairement identifiées. A « Syclone 52 », la réponse n’a tardé. Le rapp, dit-on c’est une construction. Chacun est libre de l’adapter à ses besoins.. Une critique récurrente en effet, c’est l’impossibilité pour les mélomanes de saisir le message., Raison pour laquelle, certains artistes dont « smockey » du studio « Abazon », ont opté pour un rapp de proximité. Les textes des chansons sont reproduits sur les pochettes des cassettes.
Dans ce débat entre « prisonniers » et « policiers » du rapp, le public semble avoir fait son choix. Les groupes qui marchent sont ceux-là qui ont clairement fait le choix de l’inculturation. D’ailleurs précisent les concernés, ce n’est pas une exception burkinabè. Ils en veulent pour preuve, le Sénégal et la Guinée. Deux pays dans lesquels, les rappeurs vont chercher l’inspiration dans leur terroir respectif.
Selon N.T,(journaliste et bon connaisseur du sujet), cette discussion ne fait que du tort à la musique burkinabè. Car dit-il, même dans les pays de grande tradition rapp(les USA et la France), on est passé à une étape supérieure.
De la contestation tous azimuts, la tendance est désormais, à l’ouverture ; celle-ci n’induit pas nécessairement, la compromission. Mieux, elle peut -être(on l’a vu après les émeutes dans les banlieues en France), un formidable outil de mobilisation citoyenne. N’en déplaise aux « sarkophobes. »
Juvénal Somé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 7 février 2006 à 09:51 En réponse à : > Rapp burkinabè : Les rimes de la discorde
Rapp ou RAP ?
bits ou BEATZ ?
flots ou FLOW ?
hard cor ou hardcore (G-funk) ?
Amicalement
2. Le 8 février 2006 à 05:56, par Quelqu’un. En réponse à : > Rapp burkinabè : Les rimes de la discorde. Ce que j’en pense.
Bonjour a tout le monde. Pour moi le contexte culturel doit etre integre au Rap. Il est bien de vouloir garder son originalite , mais voyez vous, pour faire une musique qui se consomme, il faut qu’elle soit adapte aux besoins des melomanes. Pensez y un peu, si vous sortez un album RAP hard core, vous aurez peu de nos soeurs qui l’acheterons. Au dela de l’origalite du RAP que certains veulent garder il est mieux de songer a ce qui pourrait se vendre sur le marche. Qu’en pensez vous ?
Le 8 février 2006 à 09:21, par OUEDRAOGO ELIE En réponse à : > Rapp burkinabè : Les rimes de la discorde. Ce que j’en pense.
salut je m’appelle ELIE je suis burkinabe resident a l’exterieur.Je pense que nous devons etre fier de notre musique car grace a mon cher tonton MAHAMOUDOU OUEDRAOGO qui a beaucoup travailler pour notre culture(que DIEU l’aide a se retablir vite car la musique burkinabe a besoin de son soutien) la musique burkinabe se porte mieux et est appreciee.Pour moi le RAP doit tirer sa source de notre quotidien car le hardcore ne veut rien dire ce n’est rien que du bruit et des bits mixes.Le rap doit rester une musique engagee tout en traitant notre vecu quotidien,sinon comme le dit BAF DIGUESS ’’le HIP HOP VA CROULER’’si ’’les MC prennent le mic pour ne rien dire ;donc il faut mettre les points sur les i’’.big up a FASO KOMBAT et surtout a DAVID le combattant que j’aime beaucoup.De la part de ELIE depuis WASHINTON.
Le 6 juillet 2007 à 13:38, par sawadogo issiaka En réponse à : > Rapp burkinabè : Les rimes de la discorde. Ce que j’en pense.
salut je m appelel sawadogo issiaka je suis eleve au liçe mixte d accar ville je suis en classe de quatrieme je croie quon doit fiere de notre musique car grace au talent de nos musicien nous pouvons ecoute de bon sons ils sont courage et ils sont tres inspire par les arts traditionel et je dit grand merci au ministre des arts et du tourisme et surtout a notre tonton mohamoudou ouedraogo qui a beaucoup lutte pour notre culture je aussi un grand merci a tous les membre de la rtb
3. Le 8 février 2006 à 06:57, par INOUSSA KOUAMA AKA NOAGAPREMIER En réponse à : > Rapp burkinabè : Les rimes de la discorde
MERCI POUR CE DEBAT.CA FAIT LONGTEMPS QUE J’ATTENDS UN TEL DEBAT.MOI JE SUIS RAPPEUR ET ACTUELLEMENT JE SUIS AUX ETATS UNIS DS LE SUD(GEORGIA).POUR CEUX QUI CONNAISSENT ILS SAVENT CE QUE C’EST QUE LE SUD.MAIS JE VAIS VOUS DIRE QUE LE RAP AFRICAIN EST APPRECIE, PARCE QUE JE SUIS EN STUDIO ACTUELLEMENT.MAIS IMAGINEZ COMMENT ILS SONT FIER D’ECOUTER KIIBDO DE FASO KOMBAT OU DIEU SEUL SAIT DE YELEEN POUR NE CITER QUE CELA ;POUR LE FOND DE L’INSTRUMENTAL ET LA PUISSANCE DE L’INSPIRATION.POUR VOUS DIRE QUE MEME LES GENITEURS DU RAP EVOLUENT, CHERCHENT DES NOUVELLES SOURCES, INOVENT POUR UNE EVOLUTION DU MOUVEMENT.LE RAP N’ETAIT PAS CE QUE NELLY OU JERMAINE DUPRI FONT AUJOURD’UI !MAIS ILS MARCHENT AUJOURD’HUI AUX ETATS UNIS.C’EST JUSTE UNE QUESTION DE MATURITE. POUR UN AFRICAIN, JE ME VOIT MAL EN TRAIN DE RAPPER HARDCORD POUR ME DIRE SOIT DISANT GARDIEN DU HH ET PUIS NE RIEN DIRE.REGARDE PAR EXEMPLE LA PHOTO DE OBC QUE VOUS AVEZ ET LA POCHETTE DE YELEEN OU DE TCHARLY.A PREMIERE VUE POUR UN RESPONSABLE LAQUELLE DES 2 CHOISIRA T IL ?ON FAIT DU RAP POUR DIRE CE QUI NE VAS PAS A UNE CIBLE BIEN PRECISE.NOUS NE DEVONS PAS FAIRE DU RAP POUR TRANSMETTRE LE MESSAGE DE LA RUE A LA RUE.CA N’A PAS DE SENS !QUI N’A PAS ETE FIER DE DE YELLEN DANS CE BURKINA FASO LA !QUI N’A PAS AIME BLACK MARABOUT, FASO COMBAT, SMOKEY, KRAVANE,...C’EST PLUS PROCHE DE NOS REALITES ET DE NOS VECU.ON NE DOIT PAS FAIRE DU RAP POUR ETRE GARDIEN DU RAP, SOYONS SERIEUX !CELUI QUI VEUX FAIRE CA, QU’IL LE FASSE ET QU’IL NE S’OCUPE PAS DES AUTRES.NOUS AVONS LA CHANCE QUE NOTRE IMAGE COMMENCE A CHANGER EN AFRIQUE.ON INVITE DES RAPPEURS POUR DES EMISSIONS DE SENSIBILISATION ET DES MAINIFESTATIONS DE GRANDE ENVERGURES.CE N’EST PAS LE CAS PARTOUT.ON S’INSPIRE EN TANT QUE RAPPEURS DE SONS HARD, MAIS POUR GARDER NOTRE ETHIQUE ET NOS CULTURES QUE D’AUTRES ON PERDU ET ENVIENT, NOUS DEVONS Y INCLURE DE L’AFRICAIN ; ET RESTER A LA LIMITE DU CONSOMMABLE ET DE LA REALITE AFRICAINE.ET PUIS CEUX QUI PARLENT DU HARDCORD, POUR MOI TOUT SIMPLEMENT C’EST UNE QUESTION DE JALOUSIE, PARCE QU’ILS NE SONT PAS CAPABLE DE FAIRE CE QUE AUJOURD’HUI LES AUTRES FONT, ET ILS ONT COMME UNE CERTAINE HONTE DE SE VOIR EN TRAIN DE VIRER DANS CETTE LANCEE.SMARTY FAISAIT DU HARDCORD, ET DANS FASO CONNECTION, SON PAPOU CHERI A DECHIRER SUR AFRICA N1 PLUS QUE TOUS LES AUTRES SONS DE CEUX QUI SE DISENT HARDCORD, ALORS !DE MEME QUE SOFAA.MAIS CE SONT DES ARTISTES MURS, CE NE SONT PAS DES RAPPEURS SI VOUS VOULEZ.ILS SONT UN ESPOIR POUR NOUS, ET UNE REFERENCE POUR NOUS.AVANT MON DEPART J’ETAIT A OUAGA JUNGLE ET DES SOIT DISANT BASTARD GUINGA DISAIENT FUCK AU GOUVERNEMENT !POURTANT IL A POSE AVEC FASO COMBAT DANS LEUR ALBUM, N’EST PAS DE L’HYPOCRISIE ?
GARDER LE RAP. S’IL LE FAUT, NOUS NE SERONS PLUS RAPPEUR, ON SERA ARTISTE, MAIS LE PAYS SERA FIER DE NOUS, ON AURA DU SOUTIEN.C’EST CA NOTRE FIERTE.
NOAGAFIRST
4. Le 25 février 2006 à 09:08 En réponse à : > Rapp burkinabè : Les rimes de la discorde
GRAND MERCI À JUVENAL POUR CETTE RUBRIQUE. LES FILS DU PAYS DOIVENT AVOIR UNE PAGE SUR LAQUELLE SE RETROUVER. LE HIP HOP EST DE NOS JOUR UNE MUSIQUE AVEC LAQUELLE LA CULTURE BURKINABE DOIT CONJUGUER .BIG UP DE PERMETTRE À BEAUCOUP DE GENS DE POUVOIR S’EXPRIMER SUR LE MOUVEMENT HIP HOP DU FASO.JE PENSE QU’IL VA FALLOIR TROUVER ENCORE UN AUTRE SUJET DE DEBAT SURTOUT DANS LE HIP HOP. GRAND MERCI
Le 8 septembre 2006 à 19:19, par ASAC En réponse à : > Rapp burkinabè : Les rimes de la discorde
SLT MOI CEST ASMAC CE QILS ONT DIT CES VRAIE