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Des universitaires et la Croix-rouge en audience chez Paramanga Ernest Yonli

Publié le vendredi 27 janvier 2006 à 08h09min

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Le Premier ministre, Ernest Paramanga Yonli a reçu mercredi 25 janvier dernier une délégation des présidents d’université d’Afrique de l’Ouest et le délégué de la Croix-rouge internationale pour la région Afrique.

Ce sont les présidents de onze universités d’Afrique de l’Ouest regroupés au sein du « Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest » (REESAO) qui ont été les premiers à rencontrer le chef du gouvernement burkinabè. A leur sortie d’audience, le Pr Gayibor Nicoué, président du réseau, par ailleurs président de l’université du Benin au Togo, a déclaré qu’ils sont allés exposer à M. Yonli les motifs d’un séminaire de deux jours tenu à Ouagadougou sur l’introduction du système LMD (Licence - Master -Doctorat) au niveau de l’enseignement supérieur.

Selon le Pr Nicoué, le nouveau système a des avantages certains. « Il permet aux onze pays membres du réseau de mutualiser leurs efforts afin d’entrer dans le nouveau système avec des chances de réussir, des chances de donner aux étudiants les meilleures chances de pouvoir rentrer dans la vie active avec une assurance de pouvoir trouver du travail et de se positionner dans le monde ».

Répondant à certaines critiques selon lesquelles les Africains chercheraient à faire du suivisme en emboîtant le pas aux Européens, le Pr Nicoué a estimé que « dans la lutte pour la mondialisation actuelle, il est de bon ton, il est tout à fait naturel que l’Afrique se positionne, que les universités prennent le devant (...) pour que cette entrée dans le LMD apporte réellement le succès voulu à nos populations parce qu’il s’agit d’une mutation profonde pour les générations futures ». Le président de l’Université du Benin a expliqué que dans ce nouveau système, l’enseignement va changer avec l’introduction de nouveaux outils et de concepts. Ces éléments, a-t-il ajouté, vont permettre aux enseignants et aux étudiants d’avoir plus de chance pour s’intégrer dans la mondialisation.

Le président du « Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest » a par ailleurs assuré qu’on aura moins de chômeurs parce que les étudiants qui sortiront des universités avec la nouvelle formule auront beaucoup plus d’occasions pour se former individuellement et pouvoir s’autogérer dans la vie. Un autre avantage du système LMD selon le Pr Nicoué est la possibilité donnée aux étudiants de capitaliser leurs réussites. « Dans le système LMD, la notion d’échec n’existe pas en principe.

L’étudiant a la possibilité de capitaliser ses réussites, c’est-à-dire que chaque unité d’enseignement est évaluée sous forme de crédit. S’il réussit une unité d’enseignement, il a le nombre des crédits correspondants et s’il échoue ailleurs, il peut partir travailler et revenir 5 ans, 10 ans après et poursuivre ses études en sommant ainsi les crédits qu’il capitalise », a-t-il expliqué. Il a fait observer que dans le système actuel, lorsqu’un étudiant échoue à l’examen global d’une année il est éjecté de l’université et il ne peut plus continuer. « C’est pourquoi je dis que la notion d’échec en tant que notion classique n’existera plus », a conclu le Pr. Nicoué.

Le délégué de la région Afrique de l’Ouest du Comité international de la Croissant-rouge et de la Croix-rouge (CICR), M. Gérard Besson a été la deuxième personnalité à rencontrer le Premier ministre mardi en milieu de journée. M. Besson dit être venu discuter avec les autorités burkinabè de la signature d’un accord de siège pour la Croix-rouge locale.

Outre cet important dossier, M. Besson a aussi plaidé auprès du chef du gouvernement la ratification par le Burkina Faso de quatre conventions portant sur la protection des enfants pendant les conflits et celle sur les biens culturels.Saluant l’exemplarité de la coopération entre l’institution de secours international et le Burkina, M. Besson a rappelé que ce pays a déjà ratifié treize importantes conventions mises en place par son institution. Il a souhaité que ces conventions soient intégrées dans la législation nationale. Le délégué régional du CICR pour l’Afrique de l’Ouest a profité pour présenter au chef du gouvernement, le nouveau responsable du CICR au Burkina Faso, Emmanuel Placa.

Romaric Ollo HIEN (romaric_hien@yahoo.fr)
Sidwaya

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