"Je ne dis pas que la crise est passée mais, à mon avis, on est maintenant sur la bonne voie", a déclaré Abdou Diouf, invité de l’émission "le grand rendez-vous" réalisé par la radio Europe1, la chaîne de télévision TVA et le quotidien Le Parisien.

"Ce qui me donne confiance, a-t-il précisé, c’est la personnalité du Premier ministre Charles Konan Banny, ce que je perçois comme une réelle volonté du président Laurent Gbagbo d’en sortir, la fatigue du peuple ivoirien, l’engagement très résolu de la communauté internationale et la menace de sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu contre tous les récalcitrants".

"L’une des taches essentielles du Premier ministre est de faire oeuvre de réconciliation (...) et de réaliser sa feuille de route pour aller vers des élections qui nous permettront, si elles sont transparentes, de sortir de l’impasse". "Sinon, nous repartirons à la case départ ou vers le chaos", a ajouté M. Diouf. Le secrétaire général de l’Organisation internationale de Francophonie (OIF) a estimé que la récente crise ivoirienne avait été "gérée convenablement grâce à la communauté internationale".

Evoquant la menace de sanctions, il a estimé que "le Conseil de sécurité n’hésitera pas à frapper s’il y avait quelqu’un qui bloque le chemin vers la paix et les élections". Ces sanctions ont, selon lui, "une réelle crédibilité. C’est une épée de Damoclès qui permet de faire avancer les choses".

M. Diouf s’est prononcé contre un retrait rapide des forces de l’Onu et des forces françaises qui en font partie. "Il faut penser à ce qui s’est passé à Haïti, a-t-il dit. Si la crise est résolue, la communauté internationale doit accompagner la Côte Ivoire pendant une bonne période sur tous les plans de façon à bien consolider la paix".

AFP