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Côte d’Ivoire : le comité des sanctions se contente toujours de menaces

Publié le mardi 24 janvier 2006 à 07h51min

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Laurent Gbagbo et Koffi Annan

Le comité des sanctions contre la Côte d’Ivoire du Conseil de sécurité de l’Onu s’est réuni lundi pour envisager l’application de sanctions contre les personnes jugées responsables des troubles de la semaine dernière, sans publier encore de liste des personnes visées, a indiqué son président.

"Personne n’a mis de noms sur la table. Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que le principe des sanctions existe, seulement il faut voir dans quelle mesure c’est utile de les appliquer maintenant", a déclaré à l’AFP l’ambassadeur de Grèce à l’Onu, Adamantios Vassilakis.

"Quelques délégations ont demandé qu’on sollicite l’avis de l’Afrique du Sud, parce que c’est le médiateur, et celui du président du groupe de travail sur place", le président nigérian Olusegun Obasanjo, président en exercice de l’Union africaine, a-t-il ajouté.

Une deuxième réunion du comité des sanctions aura lieu "dans la semaine", a encore dit M. Vassilakis.

La réunion de lundi était en principe destinée à définir un cadre général pour l’imposition possible de sanctions individuelles déjà prévues par la résolution 1572 (novembre 2004) à l’égard de personnes jugées responsables d’entrave au processus de paix, de violations des droits de l’homme ou de l’embargo sur les armes et d’incitation à la haine.

Ces sanctions, consistant en un gel des avoirs financiers et une interdiction de voyager, n’ont pas été appliquées mais peuvent l’être à tout moment. L’élaboration d’une liste déclencherait automatiquement leur application.

La réunion du comité intervenait après une semaine marquée par plusieurs jours de manifestations des partisans du président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, dirigées principalement contre la mission de l’Onu (Onuci).

Dans une déclaration jeudi, le Conseil de sécurité a affirmé que "des mesures ciblées seront imposées" contre toute personne s’opposant au processus de paix, notamment celles qui feraient obstacle au travail de l’Onuci, des forces françaises (Licorne), du Haut représentant de l’Onu pour les élections ou du Groupe de travail international (GTI).

Mais vendredi la situation était redevenue normale en Côte d’Ivoire. Lundi, le parti du président Gbagbo a annoncé réintégrer le processus de paix —qu’il avait quitté la semaine dernière— et le gouvernement de transition du Premier ministre Charles Konan Banny, qui a reçu le "soutien" du chef de l’Etat et de l’armée loyaliste.

AFP

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