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Action éducative en milieu ouvert : La réhabilitation totale dans un mois

Publié le mardi 24 janvier 2006 à 07h16min

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D’ici un mois, les locaux de l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO), au secteur n°16 (Saint-Etienne) de Bobo-Dioulasso, entre temps à l’abandon, présenteront un nouveau visage. Depuis hier 23 janvier 2006, des jeunes français et burkinabè sont à pied d’œuvre pour la finition des travaux de réhabilitation de ce centre d’accueil de jeunes en difficulté.

Ces travaux de finition concernent la rénovation intérieure et extérieure du bâtiment principal de l’AEMO de même que l’installation du portail d’entrée. De manière concrète, il s’agit de la petite maçonnerie, de l’enduit, du carrelage du sol, de la peinture intérieure et extérieure des locaux. Pour cela, onze (11) jeunes (six Français et cinq Burkinabè), tous en situation difficile et en phase de réinsertion socioprofesionnelle dans les métiers du bâtiment sont mobilisés pendant un mois sur le chantier.

Les jeunes français ont été recrutés par l’Association régionale Rhône-Alpes pour le développement d’emplois de proximité, en abrégé ARRADEP (cf encadré) et la régie du quartier de la Duchère à Lyon dont des représentants accompagnent les jeunes français. Quant aux jeunes burkinabè, ils sont pour la plupart d’anciens pensionnaires de la Maison de l’enfance André-Dupont de Orodara (province du Kénédougou) et qui ont été récupérés par le programme d’insertion du projet d’appui à la Réduction de la pauvreté des jeunes (REPAJE) intervenant dans les Hauts-Bassins. Leur travail est supervisé par des encadreurs techniques d’insertion français et burkinabè.

Le directeur de l’AEMO, Alexandre Bagbila visiblement ému des travaux dont sa structure bénéficie actuellement, affirmait à notre passage : « En plus de la réhabilitation physique des bâtiments, c’est une réhabilitation psychologique pour les jeunes en difficulté et les encadreurs ».

Et de nous confier que les jeunes sont même plus pressés que les encadreurs de réintégrer les locaux dans la mesure où tous ces travaux montrent qu’on s’intéresse à eux.

Les travaux de finition sont exécutés à travers l’initiative « Chantier école solidaire international au Burkina Faso » (CESI/BF). Cette initiative s’inscrit dans le cadre des accords de coopération décentralisée entre les régions de la Rhône-Alpes (France) et des Hauts-Bassins au Burkina. Le coût de ces travaux est estimé à 815 750 F CFA (1250 Euros) en investissements directs. A travers le CESI/BF, il y aurait une économie de près de 40% sur le budget réel du chantier puisque dit-on, le volet coût de l’entreprise n’existe plus sans oublier les coûts en transport, hébergement et outillage des Français. Les travaux actuels à l’AEMO font suite à d’autres plus importants réalisés à hauteur de 3 000 000 F CFA par le REPAJE qui, faut-il le rappeler, est financé à 80 % par le Grand Duché du Luxembourg. Le coordonnateur local de l’initiative CESI/BF Thomas d’Aquin Yaméogo, par ailleurs volontaire des Nations unies en poste au REPAJE a précisé que : « Chaque chantier consistera en la réhabilitation d’une infrastructure d’utilité publique ». Déjà, la MEADO a bénéficié de ce genre de travaux en septembre octobre 2005.

Il faut noter que la réhabilitation complète de l’AEMO en cours intervient à un moment où cette structure n’est plus un projet. Elle est désormais, au terme d’une loi votée courant 2005, intégrée au plan stratégique du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Ce qui signifie qu’il y a de bonnes perspectives pour les jeunes en difficultés si toutefois le décret d’application voit le jour.

Sidwaya

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