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Voeux de Me Sankara à la presse : "Que la convention collective voie enfin le jour"

Publié le lundi 23 janvier 2006 à 08h37min

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Me Sankara

Le président de l’UNIR/MS, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, 2e à l’arrivée de la présidentielle de novembre 2005, a présenté ses vœux du nouvel an à la presse, le 21 janvier au siège de son cabinet. Tout en souhaitant que 2006 voie enfin l’avènement de la Convention collective, voire un ordre des journalistes, il a égrené quelques griefs contre le pouvoir en place.

Selon le patron de l’UNIR/MS, 2005, qui s’est achevée, a pu permettre aux acteurs politiques de mesurer le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie burkinabè. Il sait également, et il n’a pas manqué de le souligner, que "le sort de vos collègues Norbert Zongo et Michel Congo atteste malheureusement que le journalisme reste encore un métier périlleux dans notre pays". Il a souhaité que 2006 voie "la Convention collective devenir enfin une réalité" et pourquoi pas un "ordre professionnel des journalistes ?". Il est conscient qu’une amélioration des conditions de vie des journalistes se mesurera à l’aune d’un changement dans la manière de gérer l’Etat.

Et Me Sankara d’avouer que selon lui, l’impact réel des réformes politiques sur la démocratie et le développement du Burkina reste mitigé. Les preuves de cet état de fait, selon lui, sont :
- la séparation des pouvoirs reste un leurre ;
- les processus électoraux sont caractérisés par des fraudes massives ;
- la décentralisation dont se vante le Gouvernement n’est qu’une véritable arnaque du fait de l’absence d’un transfert réel des pouvoirs et des moyens aux régions et aux communes ;
- la presse, bien que plurielle, croule sous des difficultés financières et n’est pas à l’abri des pressions du pouvoir politique et économique ;
- la politisation de l’Administration a créé le clientélisme, si bien que la méritocratie est royalement ignorée ;
- la corruption est omniprésente et le refus d’investir dans le capital humain a relégué le Burkina Faso en bon dernier dans le rapport du PNUD, ces 3 dernières années.

Et Me Sankara de marteler que cela suffit, car il faut "une qualité de vie pour chaque Burkinabè". Pour y parvenir, l’éradication de l’impunité et de la corruption doit être une réalité.

Par exemple, notre pays peut atteindre, foi du président de l’UNIR-MS, 100% de taux de scolarisation, mais "les dirigeants n’en veulent pas, conscients qu’un peuple instruit et formé est une arme redoutable contre les dictateurs". L’UNIR/MS est venu pour exiger qu’on rende au peuple burkinabè ce qu’on lui a volé le 15 octobre 1987 : "Il faut rendre à César ce qui est à César, il faut restituer au peuple ce que des assassins lui ont volé". De même, l’UNIR/MS, en matière de politique étrangère, défendra (rien que) les intérêts burkinabè et redorera l’image du pays.

En terminant ses vœux à l’endroit de la presse, Me Sankara a réaffirmé que le développement du Burkina est réalisable pour peu qu’on privilégie l’intégrité prônée par Thomas Sankara et surtout la bonne gouvernance. Par exemple, une meilleure maîtrise des dépenses de même qu’une politique efficace de fiscalité sont autant d’actes qui amélioreront les recettes budgétaires, pour le bonheur de tous les Burkinabè.

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 24 janvier 2006 à 21:32, par Toulemonde En réponse à : > Voeux de Me Sankara à la presse : "Que la convention collective voie enfin le jour"

    A mon sens, mon gars, il te faut un très bon conseiller en communication et le reste ira bien pour toi et ton parti. Ne le prend pas mal car c’est ma pensée profonde pour ton bien, celui de ton parti et de l’expression démocratique dans un état de droit en construction, je le martèle et te le répète.
    Par exemple, je déplore personnellement que tu n’aies pas assisté à l’investiture du Président COMPAORE qui est, par la force des choses et le verdict des élections, le Président de tous les burkinabè et donc de toi aussi. Tu aurais dû, également, et ce, de manière courtoise, au soir des résultats, convoquer la presse et adresser au Président COMPAORE, un message de félicitation pour son élection à la magistrature suprême en dépit de tout... Je suis quelqu’un qui t’apprécies personnellement mais pas les modalités de ton action politique et ta stratégie de conquête du pouvoir. N’oublies jamais (et tu le sais pertinemment) que tu peux devenir un jour, le PRESIDENT de tous les burkinabè. C’est pourquoi, tu dois, absolument, impérativement, respecter cette fonction présidentielle à travers celui qui l’incarne actuellement, et mieux orienter tes critiques en y mettant la forme. Tu me diras les résultats escomptés dans quelques années, car ce n’est qu’à ce prix que tu recueilleras l’assentiment des masses populaires et du peuple burkinabè en général. Tu reprends un héritage qui semble (je dis bien "semble") actuellement lourd pour toi donc, difficile à gérer, surtout compte tenu de ton environnement financier. Mais je pense que tu peux devenir, un jour, compte tenu de ta jeunesse, le futur proche Président du Faso à la seule condition exclusive que tu changes ton "fusil" d’épaule. A moins que tu ne veuilles jouer les toubles faits jusqu’à la fin des temps. Ce qui n’est pas ton ambition, t’ayant bien connu à l’université. Actuellement tu es trop "franc tireur" et par finir, tu risques d’agacer une grande majorité du peuple pour les raisons que tu connais personnellement. Commences aussi par te raser ta barbe, barbichette et moustaches car tu es quand même un beau gamin si tu es rasé court. rire !!! J’espère que tu ne le prendras pas mal car si je te le disais en face, ça t’aurait fait rire également. Entre nous, il n’y a pas d’adversité ou d’ennemi. je te laisse dans le doute de mon identité et emprunte un pseudo, au pif, pour laisser durer ou perdurer le suspens, le sens de mon propos étant ton amélioration en vue de la conquête du pouvoir et de la démocratie au Burkina Faso.
    Alors, à bon entendeur, salut !!! J’attends ta réponse.
    P.S. : Je t’ai "tutoyé" à dessein...car tout le monde connaît les vedettes, mais les vedettes ne connaissent pas tout le monde. Toulemonde.

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