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Présidentielle béninoise : "Fils de" ...et 30 autres

Publié le vendredi 20 janvier 2006 à 08h15min

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Le 5 mars prochain, les Béninois se rendront pour la quatrième fois, depuis l’avènement de la démocratie dans leur pays en février 1990, aux urnes pour élire un président de la République.

Le chef de l’Etat sortant, Mathieu Kérékou, âgé aujourd’hui de 72 ans et frappé par la limite d’âge tel que définie par la Constitution (qui fixe à 70 ans l’âge maximum d’un candidat à l’élection présidentielle), a assuré qu’il ne se présenterait pas et, mieux, qu’il ne changerait pas les textes en vigueur.

Nicéphore Soglo, qui se trouve dans une situation identique, est lui aussi K.O. dans la course au palais de la Marina. Avec le départ de ces deux dinausores, les Béninois sont à la recherche d’un nouvel homme politique à même de répondre à leurs aspirations. Et c’est là qu’on allait découvrir que plusieurs dizaines de concitoyens de Kérékou entraient dans la danse.

En effet, le 16 janvier dernier à la clôture du dépôt des dossiers, la Commission électorale nationale autonome (CENA), par la voix de son secrétaire à la Communication, Mêlé Touré, annonçait trente-trois postulants. C’est vrai que cette situation est essentiellement due à l’ouverture de l’horizon politique, caractérisée par le départ des deux présidents, Nicéphore Soglo et Mathieu Kérékou, qui ont polarisé la vie politique béninoise ces quinze années de renouveau démocratique.

C’est donc véritablement la bousculade au portillon. Maître Marie-Elise Gbêdo, candidate malheureuse à la présidentielle de mars 2001, et l’ancienne directrice de cabinet du président Mathieu Kérékou, Célestine Zannou Wêtohoussou, sont les deux femmes parmi les trente-trois prétendants à la magistrature suprême du pays. Et que dire de la liste des autres postulants à la succession de Kérékou ? Elle comprend le président de l’Assemblée nationale, Antoine Idji Kolawolé, et celui du Conseil économique et social, Raphiou Toukourou, et aussi des hauts cadres d’institutions internationales comme Yayi Boni de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et Richard Sènon de la Banque mondiale.

A eux s’ajoutent plusieurs ministres de l’actuel gouvernement de Kérékou, notamment le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Zul Kifu Salami, ses collègues de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Antoine Dayori, et celui des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, Kamarou Fassassi. Les habitués de la compétition ne manqueront pas de se mettre sur la ligne de départ. Ainsi, Me Adrien Houngbédji pour le Renouveau démocratique (PRD), Bruno Amoussou du Parti social-démocrate (PSD), Gatien Houngbédji de l’Union pour le développement économique et social (UDES) et Sévérin Adjovi du Rassemblement des démocrates pour la liberté et la reconstruction nationale (RDL-Vivoten) sont là !

Mais ce qui peut faire tiquer plus d’un observateur, c’est la candidature de deux fils Kérékou à la succession de leur père et aussi celle de Léhady Soglo, fils de l’ex-président, premier adjoint au maire de Cotonou et porte-drapeau de la Renaissance du Bénin.

Ce sera donc des "fils de" et trente autres qui tenteront de succéder au Caméléon. Il faut maintenant croire que l’examen des différents dossiers écartera un grand nombre de candidats, sinon l’heureux élu à la Maison de Marina ne risque pas de recueillir un grand nombre de voix. Au soir du 5 mars prochain, nous serons mieux situés sur la question.

Pierre Tapsoba

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 20 janvier 2006 à 14:41, par Fatiah SIDIBE En réponse à : > Présidentielle béninoise : "Fils de" ...et 30 autres

    Ah,si toutes les armées d’Afrique pouvaient aux rejetons des Chefs d’Etats comme cela a été fait au Togo il y a un an !La démocratie verticale, inaugurée et revisitée par les militaires togolais ne semble pas faire des émules chez le voisin Béninois.Faudrait-il s’en plaindre ?

  • Le 22 janvier 2006 à 11:16, par Achille TEPA En réponse à : > Présidentielle béninoise : "Fils de" ...et 30 autres

    Quels sont les deux fils de KEREKOU candidats a sa succession ? Je suis Beninois et je puis vous dire qu’il s’agit plutot de deux fils de l’ancien president Nicephore SOGLO, en l’occurence Lehady et son frere Ganiou. Vous pourriez bien le verifier et je vous prierais de bien vouloir corriger l’erreur a l’attention de vos lecteurs.
    Considerations distinguees.
    A.T
    PS : Veuillez excuser la mauvaise orthographe due au clavier.

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