Francophonie : le Haut Conseil propose la refondation des systèmes éducatifs africains
Préoccupés par la situation critique qui perdure dans les régions les plus défavorisées de la Francophonie (60 % d’analphabètes chez les plus de 15 ans en Afrique), les membres du Haut Conseil de la Francophonie réunis en session plénière les 16 et 17 janvier à Paris proposent que la Francophonie mette en œuvre son expertise et renforce sa coopération dans les domaines suivants :
la refondation des systèmes éducatifs africains, dont la dégradation compromet l’avenir du français et de la Francophonie dans le monde ;
l’articulation des langues locales et du français (selon l’approche dite de « pédagogie convergente ») pour améliorer l’acquisition des connaissances, y compris celle de la langue française ;
le recours plus systématique aux moyens modernes de communication tant pour la formation initiale que la formation tout au long de la vie ;
le développement de programmes de bourses sur le modèle de l’Erasmus européen pour faciliter la circulation des étudiants dans l’espace francophone et ainsi renforcer les échanges entre eux ;
l’aide apportée aux Etats du Sud pour un accès plus large et efficace aux financements internationaux.
Les membres du HCF en appellent au secrétaire général de la Francophonie pour que leurs recommandations nourrissent la réflexion des chefs d’Etat et de gouvernement qui se réuniront à Bucarest en septembre 2006 lors du XIe Sommet de la Francophonie consacré aux technologies de l’information dans l’éducation.
Les travaux du HCF ont été ouverts et clôturés par Abdou Diouf, secrétaire général de de la Francophonie, qui préside le Haut Conseil, et animés par Boutros Boutros-Ghali, vice-président du HCF. Ces travaux se sont organisés autour de trois thèmes de débat :
1. le partenariat entre le français et les langues nationales ;
2. la Francophonie doit-elle limiter son action à l’espace francophone ?
3. la Francophonie et les coopérations internationales.
Par ailleurs, le HCF a décidé d’appuyer le projet de création, à Bucarest, d’une université francophone à vocation régionale, projet présenté par Emil Constantinescu, membre du HCF et ancien président de la Roumanie, et Cristian Preda, secrétaire d’Etat roumain à la Francophonie.
L’ensemble des membres présents du HCF soutient également l’initiative présentée par Mary Robinson, membre du HCF et ancienne présidente d’Irlande, pour le droit à la santé, « droit fondamental de la personne humaine ».
La synthèse des travaux et les recommandations finales du HCF, ainsi que la liste nominative de ses membres, sont disponibles sur le site http://www.francophonie.org/oif/hcf