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Cinéma : « Les trois bracelets », un film ivoirien pour la paix

Publié le jeudi 12 janvier 2006 à 07h06min

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« Les trois bracelets », deuxième long métrage du réalisateur ivoirien Yéo Kozoloa a été projeté mardi 10 janvier 2005 pour la presse, au Ciné Neerwaya.

Quelque part dans un village de Côte d’Ivoire, le roi Falama, un patriarche sanguinaire met au monde un triplé, deux garçons noirs et une fille blanche. Il rejette la fille et attribue la paternité au seul Blanc du village qui est un prêtre. L’Eglise décide alors de placer l’enfant dans un orphelinat, mais par la suite, la fille est adoptée par une famille blanche. Elle deviendra une brillante avocate.

Pour les deux frères restés au village, il leur faut subir l’initiation au Poro pour devenir des hommes à part entière. Mais, poussé par une force mystique, Michel Gohou et Victor Niamké suspendent leur initiation pour aller en ville à la recherche de leur sœur Marie Hélène Viau, maintenant mariée et mère d’un gosse.

Pour le voyage, les deux frères dont l’un est bossu (Gohou) et l’autre sourd-muet (Niamké) sont aidés par trois bracelets magiques en or massif que leur a laissés leur mère avant sa mort. Malgré les multiples obstacles, les deux frères parviennent en ville, mais n’ont ni où dormir, ni de quoi manger.

Tenaillés par la faim, ils volent deux mangues et l’acte les conduit directement en prison. En geôle, ils font la connaissance de Juda (Ayatollah) en attente de son procès pour avoir violé sa mère (Lineo Tsolo). Grâce aux bracelets, l’avocate de Juda (Marie Hélène Viau) venue rencontrer son client retrouve ses frères. Le bonheur est de courte durée cependant, puisque la bonne dame risque de perdre pour la première fois un procès.

En effet, la mère de Juda (Libeo Tsolo) a monté une cabale contre elle. Journalistes et membres du tribunal sont acquis à sa cause mais finalement les jurés condamnent le fils violeur à une peine minime. Mais la mission des deux frères n’est pas terminée, il leur faut retourner au village pour parfaire leur initiation et accomplir le dernier signe des trois bracelets : ramener la paix dans le village et convaincre leur père Zoumana de revenir à la raison.

Censuré puis réhabilité

Le film qui a été réalisé en 2001, a été censuré d’après son auteur, Yéo Kozoloa avant d’être réhabilité par les autorités ivoiriennes.

« Les trois bracelets » reste tout de même interdit aux moins de 18 ans en Côte d’Ivoire.

A travers ce film, l’auteur qui rappelle que « Dieu a créé les hommes comme les cinq doigts de la main », croit dur comme fer que, « la vérité triomphe toujours du mensonge » et que, « qu’on le veuille ou non, la paix finit par s’imposer à tous ».

Le message sera-t-il entendu dans son pays ? Yéo Kozoloa n’en doute pas un instant. « Je suis au-delà de la paix. La paix va s’imposer à la Côte d’Ivoire qu’on le veuille ou non. Les tueries n’empêcheront pas la paix de se construire en Côte d’Ivoire. Elle s’imposera à nous », a-t-il insisté.

Romaric Ollo HIEN (romaric_hien@yahoo.fr)
Sidwaya

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