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Rentrée gouvernementale : Nouvelle équipe, anciens problèmes

Publié le mercredi 11 janvier 2006 à 07h39min

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Lundi 9 janvier 2006. Première rencontre entre les membres du
nouveau gouvernement et le président du Faso. De la
précédente équipe de Yonli, dix ont manqué à l’appel. Treize, oui
13 comme le 13 novembre ont pris place pour la première fois
dans la classe de Yonli.

Les journalistes ont voulu savoir avec
Gilbert Ouédraogo s’il n’a pas été payé en monnaie de singe par
rapport au soutien de l’ADF/RDA au président Compaoré. Tous,
sans exception ont exprimé des sentiments de joie et de
reconnaissance au président du Faso et à son Premier
ministre. On a noté également l’arrivée remarquée de Amadou
Diemdoda Dicko, coiffé d’un turban bleu.

C’est d’ailleurs le
premier des ministres à arriver à la présidence. La discrétion et
ou la timidité de Pascaline Tamini, nouveau ministre de l’Action
sociale et de la solidarité nationale n’est pas passée inaperçue.

Les "gourous" eux n’ont pas voulu répondre aux questions de la
presse. Salif Diallo, ministre d’Etat en charge de l’Agriculture,
de l’hydraulique et des ressources halieutiques Yéro Boly,
ministre de la Défense et le grand sachem, Blaise Compaoré,
ont tout simplement esquivé les micros. Voici le résultat de notre
chasse aux impressions.

Paramanga Ernest Yonli (Premier ministre) : Je ne pense pas
qu’il faille parler de secret par rapport à ma reconduction au
poste de Premier ministre. Il faut peut- être poser la question au
président du Faso qui m’a fait de nouveau confiance pour
conduire une nouvelle équipe dans le cadre de la mise en
oeuvre de son quinquennat. Pour ce qui me concerne, je me
battrai pour mieux faire parce qu’il s’agit de produire des
résultats visibles pour l’ensemble du peuple burkinabè.
C’est
pour moi un engagement renouvelé avec beaucoup de
patriotisme, mais aussi avec le souci que les Burkinabè ont de
plus en plus besoin de partager les fruits de la croissance que
nous avons engrangés pendant un certain nombre d’années
mais qui semblent effectivement ne pas se refléter au niveau du
citoyen individuel. C’est le défi majeur de ce quinquennat.

Je dirai à l’ensemble de l’équipe de s’engager avec moi pour
les 5 années à venir. Il est bien possible que pendant la
chevauchée (parce qu’on a besoin d’Etalons) si on n’est pas très
performant, que l’équipe soit remaniée, que le chef du
gouvernement lui-même soit changé. Ne mettons donc pas les
charrues avant les boeufs.

Djibrill Bassolé (ministre de la Sécurité) :
La lutte contre l’insécurité continue. Le Premier ministre va
préciser un certain nombre de choses dans sa lettre de
mission. mais je pense que globalement, la lutte va continuer.

Sékou Ba (ministre de l’Habitat et de l’urbanisme) : C’est une
très lourde tâche et une grande responsabilité. C’est un grand
défi à relever avec l’ensemble des acteurs du secteur de
l’Habitat et de l’urbanisme

Justin Koutaba (ministre de la Jeunesse et de l’emploi) : Nous
entendons accomplir notre mission au sein du gouvernement
avec plaisir et honneur. Les idées à mettre en oeuvre sont
contenues dans le programme de gouvernement de Son
Excellence Blaise Compaoré. Il nous faut maintenant mettre les
moyens humains en place afin d’accomplir cette mission. C’est
une charge qu’on donne de nous occuper de la jeunesse et
nous comptons relever ce défi avec l’ensemble des jeunes du
Burkina Faso.

Jérôme Bougouma (ministre du Travail et de la sécurité sociale)

Nous allons travailler à approfondir le dialogue social que le
chef de l’Etat a initié (ndlr, il y a eu 4 grèves en 2005). Il existe
donc une tradition de dialogue social qui est une bonne base
pour avancer et résoudre les problèmes du monde du travail.

Joachim Tankoano (ministre des Télécommunications et des
technologies de l’information :
C’est avec beaucoup de plaisir
que nous avons accepté cette nomination. C’est d’autant un défi
avec la création d’un département en charge des
Télécommunications et des technologies de l’information.
L’urgence est à la mise en oeuvre de la cyberstratégie
nationale.

Tiémoko Konaté (ministre des Ressources animales) : Je
voudrais d’abord remercier les autorités pour cette marque de
confiance. Pour ma part, je m’attellerai à réaliser le programme
du président Compaoré à travers mon département. Je n’ai pas
peur des enjeux parce que je ne suis pas seul à faire le travail, il
y a tous mes collaborateurs qui sont avec moi.

Hippolyte Ouédraogo (ministre délégué chargé de
l’Enseignement technique et professionnel) :
Notre mission,
c’est de participer à travers ce département à la réalisation du
programme du chef de l’Etat et de faire en sorte que
l’enseignement technique et la formation professionnelle
puissent contribuer à résorber le chômage des jeunes. Lors de
la campagne électorale, il a été question de construire des
établissements techniques et professionnels. Je pense que la
feuille de route précisera tout cela.
Notre parti (ndlr, l’ADF/RDA) a pris souverainement la décision
de soutenir le président du Faso, nous n’allons pas
marchander notre participation. Nous allons nous mobiliser
pour que celle-ci soit efficace et sans ambiguïté.

Clément P. Sawadogo (ministre de l’Administration territoriale et
de la décentralisation) :
Pour l’heure, je ne peux pas dire
grand-chose sur les chantiers qui m’attendent . Je sais que c’est
un département qui est vaste avec des enjeux multiples telle la
décentralisation que nous devons poursuivre. L’Administration,
c’est également le domaine du commandement. Il s’agit de
renforcer l’Etat de droit et l’autorité de l’Etat qui riment avec la
défense et la garantie des libertés des citoyens. Il y a
effectivement les élections municipales qui se pointent. Mais il
n’y a pas de rupture, nous allons veiller à ce que tout se passe
normalement.

Joseph Paré (ministre des Enseignements, secondaire,
supérieur et de la recherche scientifique) :
Sans aucun doute, je
mesure l’ampleur de la tâche qui m’attend. Ce sont de nouveaux
défis à relever. Avec l’appui des uns et des autres, nous
essayerons autant que faire se peut de relever ces défis.

Gisèle Guigma (ministre de la Promotion de la femme) : C’est
une marque de confiance que d’être reconduit. J’avoue que je
tâcherai de faire toujours de mon mieux pour mériter la
confiance de mes supérieurs, mais aussi celle des femmes
burkinabè pour lesquelles nous avons été commise à cette
tâche.

Aline Koala (ministre de la Culture, des arts et du tourisme) : La
situation actuelle ne peut que m’inspirer cette notion de
responsabilité. J’essayerai au maximum de ne pas démériter en
donnant le meilleur de moi-même. J’étais déjà culturelle
puisque je suis un élément de la culture. Je suis un cadre de la
culture depuis 1988. Ce n’est donc qu’un retour au bercail.

Bonoudaba Dabiré (ministre délégué chargé de l’Agriculture) :
Les grands défis du développement qui nous attendent se
situent principalement dans le secteur agricole. Il est grand
temps de promouvoir une certaine économie agricole.

Alain Bedouma Yoda (ministre de la Santé) : Les priorités sont
celles que vous connaissez : toujours anticiper dans la lutte
contre la maladie, avoir des plans de riposte, écouter le
maximum possible de personnes, aussi bien les partenaires
sociaux que les partenaires techniques et financiers. Nous nous
attellerons aussi à rassembler les idées pour avoir un
programme qui permette, dans la perspective de la mise en
oeuvre du programme du président du Faso, d’avoir des
résultats qui soient palpables.

Mory Ardjouma Jean-Pierre Palm (ministre des Sports et des
loisirs) : Moi, je travaille dans le réel et non dans le virtuel. Mon
objectif est de faire progresser le sport et assurer
l’épanouissement des sportifs.

Gilbert Noël Ouédraogo (ministre des Transports) : C’est
vraiment un sentiment d’émotion et de reconnaissance que j’ai à
l’endroit du président du Faso et du Premier ministre pour
m’avoir encore une fois de plus renouvelé leur confiance en me
proposant un poste aussi important que celui des transports.
Comme vous le savez, les grands chantiers du développement
passent par le développement des transports. Il est clair donc
qu’il y aura beaucoup de choses à faire pour améliorer l’offre
des transports au Burkina Faso.

Je profite saluer l’action des
transporteurs qui font beaucoup pour rendre les transports
accessibles aux citoyens burkinabè. Notre soutien au chef de
l’Etat était sur la base de la recherche de la paix et de la
cohésion nationale. Y a-t-il la paix ou pas au Burkina Faso ?
Notre soutien au chef de l’Etat n’était pas lié à un échange de
postes. Nous sommes des hommes de mission. On nous a
confié des missions. Nous exécutons ces missions avec dignité
pour le bonheur du peuple burkinabè.

Boureima Badini (ministre de la Justice) : Avouons que nous
avons réalisé beaucoup d’efforts sur les dossiers de crimes
économiques et de sang. C’est vrai que ce n’est pas suffisant.
Nous travaillerons à accélérer certains dossiers parce que dans
les lettres de mission qui nous sont envoyées, il est aussi dit
qu’il y a le traitement urgent des dossiers, de tous les dossiers.

Propos recueillis par Alexandre Le Grand ROUAMBA et Abdoulaye TAO

Le Pays

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