Le Laarlé Naba : Sa majesté le Laarlé Naba Tigré est l’un des chefs coutumiers qui a le plus fait parler de lui durant l’année 2005. Le ministre de la jeunesse du Mogho Naba, député à l’assemblée nationale a su se servir des médias. Pas un de ses déplacements sans une présence médiatique remarquée. Pas un don dans le Burkina profond, sans une interview, si petite soit elle.

Et même si son activisme dérange souvent, surtout les défenseurs de la neutralité du pouvoir coutumier dans le jeu politique, lui fait mine de ne rien entendre. A l’endroit des chefs coutumiers il aura cette phrase, lors de la campagne pour l’élection présidentielle : « si l’éléphant emprunte la route, c’est par respect pour la piste... »

Simon Compaoré lors d’une course

Simon Compaoré : Les ouagalais ont l’habitude d’appeler leur bourgmestre, par son prénom. De fait, tous les observateurs s’accordent à reconnaître qu’en dix années d’exercice à la tête de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré a donné à sa ville, un éclat et une notoriété qui parlent d’eux-mêmes.

Embrassant souvent les chantiers à la pelle, Simon Compaoré fait souvent la police, et n’hésite pas retrousser les manches. De lui, les médias Burkinabè retiendront surtout une ponctualité légendaire. Nombreux sont les journalistes, qui arrivés dix minutes après le début d’une cérémonie, ont dû se résoudre à l’évidence : « le train Simon » est déjà passé.

Nayabtigungu Congo Kaboré

Nayabtingungu Congo Kaboré a fait partie de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. Et si comme on le dit souvent, la politique est un jeu, alors c’est ce diplomate en retraite qui en aura été le parfait exemple de celui qui semblait être là pour s’amuser.

Introuvable aux heures chaudes de la campagne électorale, il a constamment répondu aux abonnés absents. Et quand des journalistes lui en ont fait la remarque, celui qui dit avoir créé le premier parti sankariste, le Mouvement pour la tolérance et le progrès (MTP), répondait avec beaucoup de morgue qu’il est "en campagne depuis 18 ans". Et comparant la politique à un marché, Nayabtingungu Congo Kaboré estime que « chacun vient proposer ses marchandises ». Avis donc au chaland !

Juvénal Somé
Lefaso.net