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Vœux du corps diplomatique au président du Faso

Publié le lundi 9 janvier 2006 à 07h41min

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Vendredi 6 janvier 2006, en fin d’après-midi, le corps diplomatique accrédité au Burkina Faso, a présenté ses vœux de nouvel an au président du Faso, Blaise Compaoré.

Bel unanimisme que celui qui s’est dégagé lors de cette cérémonie solennelle, sur la bonne santé politique, économique et sociale du Burkina Faso au cours de l’année 2005. « Une année de performance démocratique, économique... mais aussi une année de grande diplomatie », comme l’a noté le doyen du corps diplomatique, l’ambassadeur du Sénégal Cheick Sylla dans son allocution.
Performance démocratique si tant est que l’élection du 13 novembre 2005 se sera déroulée dans le calme et la sérénité et a « séduit par l’esprit de responsabilité dont ont fait preuve tous les acteurs avant, pendant et après la consultation ».

Un fait « assez rare pour être souligné » sur un continent « où la compétition pour le pouvoir explique, très souvent, les nombreuses crises et conflits qui constituent autant d’obstacles à son progrès et à son développement ». 2005 aura été aussi « une année de dur labeur qui a permis d’enregistrer les performances notables dans d’autres domaines... comme le secteur agricole où il est prévu un excédent céréalier de plus d’un million de tonnes et une production record dans la filière coton ». L’éducation était également en expansion, le taux brut de scolarisation étant passé de 52% en 2004 à 57% en 2005.

Et que dire du secteur infrastructurel où « les chantiers impressionnants de la future nouvelle ville de Ouaga 2000, le démarrage prochain de la mise en œuvre du projet ZACA, la délocalisation de l’aéroport de Ouagadougou achèveront de faire de la capitale l’une des villes les plus belles de toute la sous-région ». Le Burkina Faso aura aussi comme à son habitude, rayonné à l’extérieur, lui dont le cercle des amis s’est élargi (prise de fonction d’un ambassadeur résident de la république du Tchad) et qui a été le carrefour de grandes rencontres internationales.

Un tableau somme toute reluisant quelque peu assombri par le développement de la grande délinquance ( un défi qui, à n’en point douter sera relevé) et que le représentant des organisations internationales Georg Charpentier et celui des organisations interafricaines Boukary Yarcé Pafadnam, directeur général de l’ASECNA avaient dépeint avec d’autres mots.

Pour une solidarité plus forte entre les nations

Et, à en croire ces trois personnalités, ce n’est pas la courtoisie diplomatique encore moins la langue de bois qui les poussent à ce constat, mais bien le fait, comme le dit l’adage qu’au contraire des maux de ventre, ceux du visage ne peuvent être dissimulés.

Les faits sont têtus dirons-nous, ce qui a amené le président du Faso dans son allocution à leur rendre hommage pour leur « engagement aux côtés du peuple burkinabé et leurs nombreux témoignages de sympathie manifestes suite à ma (sa) reélection ».

Et comme de coutume, il a esquissé dans les grandes lignes, la vision de son pays pour la consolidation de la coopération internationale. On votera à ce niveau, la constance dans les idées émises la nécessité « d’humaniser » la mondialisation étant la finalité de cette vision.
Dans cette quête, les initiatives proposées allant dans le sens d’un accroissement de l’aide publique au développement ont été saluées, même si elles restent à concrétiser. Tout comme la réforme de l’ONU à laquelle « beaucoup de pays avaient fondé l’espoir de voir l’avènement d’un nouvel ordre international juste et démocratique » et qui a « marqué le pas. » Un monde qui cultive donc toujours l’iniquité avec comme conséquence le terrorisme qui demeure une préoccupation de la Communauté internationale.

Car, et si Blaise Compaoré ne le dit pas expressément, les motivations politiques et économiques qui sous-tendent les actes terroristes résident dans cette iniquité et cette inégalité révoltantes. Tout comme l’immigration clandestine « qui tire son origine notamment des distorisations des politiques de développement, des situations de conflits et d’insécurité économique ». Il y a donc urgence à œuvrer à l’avènement d’un monde juste et solidaire.

Boubakar SY
Sidwaya

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