C’est dans un impressionnant ballet d’aéronefs que les différentes délégations avec généralement à leur tête, des personnalités de haut rang ont rallié la capitale burkinabè.

Lundi en début de soirée, c’est l’ancien président ghanéen, John Jerry Rawlings, Mme Viviane Wade, épouse du présidents sénégalais et le président de l’Assemblée nationale du Sénégal qui arrivaient à Ouagadougou.

Sur le coup de 17 h 00, le président ghanéen, John Kufuor accompagné d’une forte délégation atterrit à l’aéroport de Ouagadougou. Il a fallu deux avions à la délégation ghanéenne pour rallier Accra à Ouagadougou. Ce fut ensuite au tour des présidents Gnassingbé Faure (Togo), Ely Ould Mohamed Vall (Mauritanie), François Bozizé et son épouse (Centrafrique) et Omar Al Béchir (Soudan) de fouler le sol burkinabè.

Aux environs de 19 h 00, le Premier ministre marocain, Driss Djetoun est accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou par son homologue burkinabè, Paramanga Ernest Yonli.

Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission de l’Union africaine, le Premier ministre de Guinée-Conakry et les présidents Elen Johnson Sirleaf (Libéria) et Nino Viera (Guinée-Bissau) boucleront la série des arrivées tard dans la nuit du lundi.Mardi matin, le ballet s’est poursuivi avec les arrivées des présidents Mamadou Tanja (Niger), Mathieu Kérékou (Bénin), Amadou Toumani Touré (Mali) et Paul Kagamé (Rwanda) et du Premier ministre Charles Konan Banny (Côte d’Ivoire).
Jusqu’à l’heure du début de la cérémonie d’investiture, les présidents Omar Bongo Ondimba (Gabon), Olesegun Obasanjo (Nigéria) et Denis Sassou N’Guessou étaient attendus.

Leurs compatriotes attendaient, du reste, devant le salon d’honneur de l’aéroport international de Ouagadougou. Au total, ce sont onze chefs d’Etat et trois chefs de gouvernement qui ont assisté à l’investiture du président du Faso en même temps que des représentants d’une vingtaine de pays. Un événement historique qui restera dans les annales de l’histoire de notre pays.

Victorien A. SAWADOGO (visaw@yahoo.fr)

Tous avec Blaise Compaoré

Onze chefs d’Etat africains, quatre Premiers ministres, un président de parlement et des présidents d’institutions ont pris part à l’investiture du président du Faso, Blaise Comparé, hier matin à Ouagadougou. L’Afrique de l’Ouest, notre sous-région et particulièrement nos voisins, tous ont répondu à la fraternelle invitation à assister à l’investiture. Tous les chefs d’Etat : Bénin, Niger, Togo, Ghana, Mali ont fait le déplacement. Seul le voisin Gbagbo s’est fait représenter à un haut niveau par le Premier ministre, Charles Konan Banny. Alors que le Sénégalais Wade représenté par le président de l’Assemblée nationale sénéglaise avait son épouse à l’investiture. La Guinée Conakry (Premier ministre), Guinée-Bissau, président étaient également là.

Va-t-on seulement vers quelqu’un qui vous turlipine en ses moments de gloire ? Il est clair que cette forte présence à un très haut niveau des pairs de Blaise Compaoré, au-delà de la solidarité africaine, traduit une vision forte entre ces personnalités et notre président. Le Burkina est un hâvre de paix qui cultive par conséquent, une politique de paix entre ses voisins et lui. Voire tout le continent. Le récent voyage du président Compaoré en Libye témoigne encore de l’engagement à cultiver et faire « fructifier » la paix entre Africains.

C’est pourquoi, Blaise Compaoré jouera la médiation entre frères soudanais et tchadiens. C’est pourquoi Blaise Compaoré joue les bons offices dans tout ce qui peut entraver la bonne marche entre Africains. C’est donc naturellement que du Tchad, du Rwanda, de la Guinée- Bissau, de la Mauritanie, de la République Centrafricaine, du Maroc, de l’Algérie, des frères africains sont venus en ces instants solennels où Blaise Compaoré est investi de Madagascar des très hautes missions à la tête du Burkina pour lui dire : « frère, nous te sommes reconnaissants pour ton engagement en faveur de la paix, la solidarité et le développement sur notre continent ».

C’est aussi pourquoi du Burkina, ils sont venus de partout pour être aux côtés de leur président. Oui, cette prestation de serment marque simplement la bonne place du Burkina dans une Afrique où l’union est la clé de voûte de toutes les rencontres au sommet. Nest-ce pas Alpha Oumar Konaré ? Les Burkinabè doivent donc être fiers, fiers de leur président, fiers de leur pays engagé dans une dynamique irréversible de démocratie. Après tout, c’est la première fois qu’un chef d’Etat dans l’histoire politique de notre pays, trois fois de suite, prête serment devant le Conseil constitutionnel.

Jean Philippe TOUGOUMA (jphilt@hotmail.com)
Sidwaya