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Discours d’investiture de Blaise Compaoré

Publié le mercredi 21 décembre 2005 à 10h35min

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Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat,
Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,
Honorables invités,
Chers amis du Burkina Faso,
Chers compatriotes,

Je suis très sensible aux témoignages d’amitié et de soutien qui me sont adressés depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005.

Je voudrais remercier particulièrement les Chefs d’Etat et de Gouvernement qui rehaussent cette cérémonie de leur présence fraternelle et amicale. Leur marque de sympathie est un motif de fierté pour le peuple burkinabè tout entier.
A toutes les délégations des pays frères et amis, aux représentants des organisations internationales et à tous les amis du Burkina Faso venus en ce jour partager notre fierté, j’exprime ma profonde gratitude.

Chers compatriotes,

Le 13 novembre dernier, de par votre volonté souveraine, vous m’avez une fois de plus investi de votre confiance pour présider aux destinées de notre chère Patrie.

C’est le lieu pour moi de vous traduire solennellement mon infinie reconnaissance.

L’élection présidentielle du 13 novembre, la troisième consécutive sous la 4ème République, vient confirmer l’ancrage progressif de l’Etat de droit qu’ensemble nous bâtissons avec dévouement, abnégation, foi et espérance.

Honorables invités,

Ces instants qui consacrent l’investiture officielle telle que prescrite par la Constitution, symbolisent notre engagement solennel à servir toujours les intérêts supérieurs de la Nation.

J’en mesure la portée dans le contexte particulier de notre pays défavorisé à maints égards par la nature, mais déterminé à inventer son avenir grâce au courage et au génie de son peuple.
Après plusieurs décennies de vicissitudes qui ont émaillé son histoire politique, le Burkina Faso honore l’Afrique en offrant au monde l’image d’une nation en progrès continu.

A cet égard, la campagne électorale qui vient de se dérouler a été une des meilleures illustrations de la stabilité politique et institutionnelle de notre pays.
Elle a permis de mesurer et de comprendre l’attachement du peuple burkinabè, riche de sa diversité culturelle, aux grandes valeurs humanistes, de paix et de démocratie. Le scrutin a conforté notre volonté de vivre ensemble au-delà des divergences d’opinions.

Le peuple burkinabè, en adhérant massivement à mon projet de société, se tourne résolument vers l’avenir pour relever les défis du troisième millénaire et pour occuper une place de choix au sein des nations émergentes.

J’adresse ma reconnaissance aux partis politiques, aux organisations de la société civile, aux associations professionnelles, aux jeunes, aux femmes et aux anciens qui se sont impliqués pour assurer le triomphe de mon programme politique.

Le Burkina Faso, dans sa marche vers le progrès, a toujours bénéficié des ferventes prières des autorités coutumières et religieuses.
Qu’elles trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.

L’ensemble de la presse écrite et audiovisuelle a fortement contribué à la sérénité et au bon déroulement du scrutin. Je tiens à relever et à saluer ce travail méritoire.

Je rends un hommage particulier aux institutions républicaines dont l’ardeur au travail, la compétence et l’indépendance ont assuré le succès de l’organisation de ce scrutin. Je les invite à poursuivre dans cette voie qui crédibilise et fortifie la République.

Convaincu que le dialogue est l’instrument privilégié de la gestion d’un pouvoir démocratique, j’invite toutes les forces vives à participer à l’œuvre de construction nationale, au renforcement de la démocratie et de la paix sociale.

Chers compatriotes,

Il y a des victoires qui incitent à une profonde introspection sur l’ampleur des responsabilités auxquelles elles engagent.

Durant la campagne électorale, j’ai rencontré toutes les composantes sociales de notre pays pour situer leurs attentes en matière de santé, d’éducation et de formation, d’emplois, d’opportunités de création de richesses, de sécurité publique et d’autosuffisance alimentaire.

Mon programme, qui intègre ces préoccupations, est un contrat qui prépare notre avenir commun. Sa mise en œuvre libérera les énergies, les talents et les initiatives. Elle rendra chaque citoyen responsable de son destin et solidaire de son prochain. Je souhaite, dans l’accomplissement de ce programme, ne laisser aucune force sociale sur le bord de la route.

Je voudrais revenir en ces moments sur les grandes lignes de cette ambition pour insister sur trois volets majeurs :
- Premièrement la valorisation du capital humain pour bâtir une société de la connaissance et du progrès car, il n’est de richesses que des hommes éduqués, formés et en bonne santé ;
- Deuxièmement l’élargissement des opportunités de création de richesses et d’emplois pour stimuler le rythme de la croissance ;
- Troisièmement la construction de nouvelles infrastructures de soutien à la production pour accélérer les progrès de l’économie nationale.
Leur réalisation appelle la modernisation de l’Etat et de la société. L’Etat, en tant qu’acteur de premier plan des mutations économiques, politiques et sociales, doit disposer de compétences entrepreunariales et pouvoir allier efficacité et équité.

Concitoyennes, concitoyens,
Honorables invités,

Le cheminement vers la société de l’espérance pour le Burkina Faso sera parsemé d’obstacles, mais les objectifs à atteindre sont à notre portée.

A cet égard, les indicateurs de progrès continu, expression des performances passées et présentes, confortent notre optimisme.

Les grands chantiers qui seront ouverts au cours du quinquennat raffermiront prioritairement les opportunités d’emploi des jeunes et des femmes.

C’est pourquoi, j’en appelle à une mobilisation exceptionnelle de toutes les énergies pour qu’ensemble, dans la solidarité et la cohésion, par notre ardeur au travail, par la valorisation de nos compétences locales, nationales et internationales, nos actions quotidiennes traduisent notre ambition légitime de vivre mieux.

Concitoyennes, Concitoyens,

Entre la pleine conscience que nous avons toujours eue des défis du développement et les limites des ressources de notre pays, il n’y a que l’abnégation au travail, l’ingéniosité de nos populations et la bonne gouvernance pour forcer les portes du progrès.

Au seuil du quinquennat, je voudrais vous féliciter pour les avancées réalisées et vous inviter au travail pour une plus grande transformation de notre pays.

Je remercie particulièrement les pays amis, les partenaires au développement, les institutions financières internationales et les ONG, pour la coopération dynamique et exemplaire tissée avec le Burkina Faso.

Chers compatriotes,

Devant toute la Nation burkinabè, je réitère, en ce moment solennel, mon engagement à servir sans faille les intérêts de notre peuple.
Porté par le suffrage populaire, je reste au service de tous les Burkinabè.

A mes frères et amis Chefs d’Etat qui ont fait le déplacement de Ouagadougou, aux éminentes personnalités et à toutes les délégations, je renouvelle ma profonde gratitude.

Je réaffirme à la communauté internationale mon engagement à continuer d’œuvrer au renforcement de la paix et de l’intégration sous régionale, à la consolidation de la coopération internationale et de l’amitié entre les peuples.

Je vous remercie.

P.-S.

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Blaise COmpaoré

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Vos commentaires

  • Le 21 décembre 2005 à 22:52 En réponse à : > Discours d’investiture de Blaise Compaoré

    La consolidation de l’Etat de droit et le progrès continu. Telles sont les deux mamelles du programme quinquenal du Président COMPAORE.
    Que Dieu l’aide !!!!!

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