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Luc Mayitoukou : "Le show-biz burkinabè est un marché porteur"

Publié le vendredi 16 décembre 2005 à 06h48min

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Il est formateur, manager et opérateur culturel. Luc Mayitoukou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est très connu dans le milieu du show-biz africain. Nous l’avons rencontré lors du festival Ouaga Hip-Hop.

Identité

Luc Mayitoukou est originaire du Congo Brazzaville et travaille à Dakar, la capitale sénégalaise, depuis cinq années. Il exerce son métier, celui d’opérateur culturel, depuis 15 ans. Il a déjà travaillé en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, au Burkina Faso et au Sénégal, sans oublier son pays natal, le Congo Brazzaville.

Sa spécialité

Il s’occupe des métiers qui entourent le spectacle vivant : la gestion d’entreprise culturelle, le management et la régie de tournées. En plus de cela, Luc Mayitoukou est aussi guitariste bassiste et manager d’un artiste appelé Saintrick. C’est en tant que formateur qu’il est venu au Burkina Faso dans le cadre du festival Ouaga Hip-Hop. Durant une dizaine de jours et ce six heures par jour, il a formé des jeunes managers de notre show-biz.

Son avis sur le show-biz national

Il est impressionné par le milieu culturel de notre pays qui, selon lui, est en pleine effervescence, en pleine évolution. Il existe des potentialités au niveau de nos artistes et ceux-ci ont besoin d’un bon gestionnaire pour leur carrière. Pour Luc, le show-biz burkinabè est un marché porteur parce qu’il y a énormément de manifestations culturelles en ce moment. L’industrie du disque est également en plein développement.

Sa conception du manager

Il définit le manager comme une personne responsable de la gestion de la carrière d’un artiste et qui doit savoir vendre le produit culturel de son artiste. Pour réussir sa mission, le manager doit avoir une formation de base afin d’être compétitif sur le marché local et international.

Les qualités d’un bon manager

En bon professionnel, il estime que la première qualité d’un manager est la volonté. Il doit se battre pour aller toujours de l’avant. Pour cela, il doit avoir un niveau international et une formation de base en management. Parce qu’un bon manager doit pouvoir, quelle que soit la qualité de l’œuvre de son artiste, la vendre. L’artiste, fait appel à sa capacité intrinsèque pour créer. Et la promotion du produit incombe en grande partie au manager.

Ses conseils aux jeunes managers

Ils doivent travailler avec des contrats clairs et nets. Ils doivent être persévérants et opportunistes sur le marché. Les jeunes managers doivent toujours s’informer, car pour être un bon manager, il faut se former sur plusieurs années. A ceux qu’il a formés à Ouagadougou, il demande d’appliquer à la lettre toutes les recommandations qui ont été faites au cours de la formation : plus de contrat oral.

Alassane Kéré alassane@yahoo.fr

Observateur Paalga

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