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Cité universitaire du SIAO : Résidences fermées, étudiants très inquiets

Publié le mercredi 14 décembre 2005 à 08h14min

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L’acte de fermeture de la cité universitaire du SIAO est "logique", selon les
étudiants auteurs de cet écrit. Pour eux, ce sont d’autres étudiants "en mal de
publicité" qui en sont la cause. Ils se disent très inquiets et appellent les
responsables du Centre national des oeuvres universitaires (CENOU) à faire
preuve de clémence.

Suite à la circulaire en date du 9 décembre 2005 de la Direction générale du
CENOU, informant les étudiants résidents de la cité universitaire du SIAO
(ex-hôtel de l’Artisanat) de la fermeture de ladite cité pour des raisons
sécuritaires, il nous sied de venir par la présente nous démarquer, aussi bien
dans la forme que dans le fond, des agissements de certains de nos
camarades dont l’intempérance et le manque de lucidité nous conduisent
aujourd’hui à cette décision plus que regrettable.
Sans avoir la prétention de jouer les moralistes, il nous semble opportun de
relever les maladresses des instigateurs de cette fronde pour le moins
stupide.

En effet, sans avoir au préalable épuisé les voies de recours (entre autres, la
saisie des délégués) pour la résolution rapide des problèmes auxquels ils
seraient confrontés, ces individus mal inspirés ou mus par des desseins
jusque-là inconnus ont cru bon, par le canal d’une télévision de la place, de
jeter l’anathème sur les autorités du CENOU quant à leur manque de volonté
criarde de résoudre avec diligence les défaillances techniques constatées au
sein de la cité, notamment électriques au troisième étage.

Signalons à cet
effet qu’un cabinet d’architecture mandaté par le CENOU venait de lui
transmettre quelques jours plus tôt un rapport de l’expertise commanditée.
Ainsi, les travaux attendus reprennent le mardi 6 décembre, après une brève
suspension au cours de laquelle le directeur général du CENOU
est venu lui-même s’enquérir de leur bonne exécution.

Ce soir-là, après une journée de labeur, les électriciens rentrent chez eux
pour revenir le lendemain matin. Prétextant, entre autres, "les conseils d’un
agent de la SONABEL", ces étudiants se livrent à des manipulations sur les
compteurs, avec tous les risques que cela comporte. Avant de priver tout le
bâtiment de courant, ils plongent les résidents du rez-de-chaussée, du
premier et du deuxième étage dans la pénombre.

Le lendemain, rendez-vous
est pris avec ladite Télé ; "une violente descente extrêmement injurieuse" et
révélatrice est opérée à la direction régionale du CENOU, sise à la
Patte-d’oie. C’est à la suite de ces graves accusations de mise en danger de
mort que la "logique" décision de fermeture intervint.

"Nous nous démarquons de ces pratiques"

Est-il besoin de rappeler que :
- l’ouverture des cités du SIAO et de l’ex-IDS-Filles a été motivée par le retour
massif de nos compatriotes nouveaux bacheliers de la Côte-d’Ivoire en plein
regain de violence ?
- l’ensemble des résidents de la cité, ouverte au mois de mars 2004, a été
autorisé à y séjourner exceptionnellement, pour trois années académiques
avec en prime la réduction du loyer mensuel à 1500 F CFA ?
- les étudiants avaient en son temps, déménagé d’eux-mêmes au troisième
étage en question, alors que les travaux n’ y étaient pas encore achevés.

Ce
qui entraîne de facto l’impossibilité de leur poursuite ?
Le directeur général du CENOU s’est toujours montré disponible et
compréhensif vis-à-vis des étudiants. Ces gestes de solidarité témoignent ici
du patriotisme et de l’humanisme dont il est profondément animé.

En orchestrant ce sabotage, cette bande d’individus a poussé le directeur
général du CENOU à prendre, à son corps défendant, une mesure sanction.

C’est pourquoi nous venons à travers cet écrit :
- exprimer aux autorités du CENOU, nos profonds regrets et sincères
excuses pour les désagréments à eux causés par ces individus en mal de
publicité et aux desseins plus qu’obscurs ;
- nous démarquer solennellement de telles pratiques qui ternissent l’image
de l’étudiant burkinabè ;
- exiger que "ces machins" soient sévèrement punis car la majorité paisible
ne doit pas payer pour leur comportement irresponsable ;
- en appeller enfin à la mansuétude du directeur général du CENOU afin qu’il
puisse reconsidérer sa position et ainsi donner la chance aux étudiants de la
cité du SIAO d’achever l’année académique 2005/2006 dans les meilleures
conditions.

Des résidents préoccupés par leurs études, mais très inquiets pour les tout
prochains jours.

Le Pays

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