Charles Konan Banny chez Blaise Compaoré : « Je n’ai pas le droit à l’erreur »
- Charles Konan Banny et Blaise Compaoré
Le président Blaise Compaoré a reçu en audience le nouveau Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny dans la soirée du lundi 12 décembre 2005. Au menu de leur entretien, la crise qui prévaut en Côte d’Ivoire.
Après avoir consulté les différents acteurs ivoiriens pour la mise en place d’un gouvernement devant rechercher les solutions à la crise qui secoue la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, Charles Konan Banny a entrepris une tournée en Afrique. Il a rencontré tour à tour, les présidents Olesegun Obasanjo du Nigeria, président en exercice de l’Union africaine, Thabo MBéki d’Afrique du Sud, médiateur de la crise ivoirienne et Mamadou Tanja du Niger, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Arrivé à Ouagadougou aux environs de 17 h, Charles Konan Banny accueilli par le Premier ministre burkinabè Paramanga Ernest Yonli en présence des membres du gouvernement et des présidents d’institutions a été conduit à la présidence du Faso où il a rencontré Blaise Compaoré. Pendant plus d’une heure les deux hommes se sont entretenus.
A sa sortie d’audience, Charles Konan Banny a déclaré être venu rencontrer le président Compaoré pour recueillir ses avis, ses conseils afin d’accomplir la mission délicate qui lui a été confiée. Une mission dans laquelle Charles Konan Banny dit n’avoir pas le droit à l’erreur. « Comme nous n’avons pas le droit à l’erreur il est bon de s’assurer de toutes les garanties.
C’est ce que nous sommes venus chercher ici comme à Abuja, à Pretoria, à Niamey », a-t-il expliqué. Conscient que le peuple burkinabè et celui de la Côte d’Ivoire sont inséparables, le Premier ministre de Côte d’Ivoire a donc sollicité les conseils de Blaise Compaoré pour conduire la transition dans son pays.
L’homme veut à tout prix réussir sa mission. « Je disais au président Tanja que c’est comme un chasseur qui va chasser un lion et qui n’a dans ses mains qu’un fusil à un coup. Il faut qu’il vise bien sinon c’est lui qui sera chassé. Comme je ne veux pas être chassé, comme je ne veux pas être pris d’assaut par l’animal blessé, j’ai intérêt à réussir. Pour cela je m’entoure des conseils, des garanties. Je suis un homme très prudent et très réaliste. Je suis venu donc renforcer ma prudence et mon sens de réalisme auprès de ces présidents » a affirmé l’hôte de Blaise Compaoré.
Enok KINDO
Sidwaya