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Seydou Tassembédo, artiste - peintre : Le génie d’un créateur burkinabè

Publié le samedi 10 décembre 2005 à 07h20min

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Sur la façade Est de la Banque agricole et commerciale du Burkina, trône une impressionnante toile mettant en exergue la solidarité dans la lutte contre le VIH/Sida. Cette œuvre d’art porte la griffe de Seydou Tassembédo, artiste-peintre, prodige de la Fondation Olorun à Ouagadougou. Entre deux coups de pinceau, l’artiste se dévoile.

A 31 ans, Seydou Tassembédo fait son petit bonhomme de chemin dans la peinture. En cette matinée du lundi 5 décembre, il couche sur le mur de l’école primaire de Samandin (secteur n°7 de Ouagadougou), une expression artistique. « Je suis en train de peindre des antilopes et des autruches. Par la suite, nous les ferons délirer dans une ville », explique l’artiste.

En 1985, le jeune Tassembédo fait ses premiers pas dans la peinture. Il peint à cet effet, des batiks. Jeune prodige de la Fondation Olorun, l’une des écoles d’art au Burkina Faso, l’artiste affirme peindre pour mériter la satisfaction et la confiance de ceux pour qui il peint. A son actif, Tassembédo a plusieurs toiles qui ont fait le tour du monde, notamment les Etats-Unis, la France, l’Espagne...

Cependant, avec humilité, l’artiste dit être en quête permanente d’inspiration et de techniques nouvelles à même de faire communier le public des amateurs et des professionnels à ses coups de pinceau. De jour comme de nuit, Seydou Tassembédo peint pour donner vie au quotidien des hommes et de la nature. « Je tire mon inspiration du vécu des hommes en ayant à cœur d’être fidèle au rendu de l’existence humaine, dans ses joies et ses peines, ses amours vraies et perdues, ses réussites et ses échecs, ses maux et ses bienfaits ». D’où son désir d’évoluer dans la peinture puisque « c’est par passion et par amour pour la peinture qu’il exerce ce métier ». De ce fait, Tassembédo effectuera des stages aux Etats-Unis, en France et en Espagne pour parfaire sa griffe et présenter par la même occasion, ses créations.

Un échantillon de ces créations sera exposé au Centre Culturel français/Georges Méliès de Ouagadougou dans les jours à venir. Pour le directeur général de la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB), Léonce Koné, la toile de Tassembédo permet de montrer au public ce qu’est l’art contemporain burkinabè dans toute sa diversité.

Le côté positif de l’œuvre de l’artiste

S’exprimant sur le côté positif de l’œuvre de Tassembédo, M. Koné confie que l’artiste ne contemple pas le désastre pour se lamenter mais appelle à la mobilisation et à l’engagement de la collectivité pour affronter le fléau du VIH/Sida. « Par cette œuvre d’art, assemblage de petites toiles réalisées par une centaine d’artistes impliqués dans la lutte contre la pandémie du VIH/Sida, Seydo Tassembédo ne reste pas les bras croisés face à la souffrance de ses frères séropositifs », a justifié le directeur général de la BACB. L’artiste se dit ouvert aux critiques constructives plutôt qu’aux éloges car « ce sont les critiques qui permettront de me surpasser pour donner le meilleur de moi-même ». Parole d’un artiste-peintre dont l’atelier est situé au sein de la Fondation Olorun.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya

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