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Ve Jeux de la Francophonie : Blaise visite la Croix d’Agadez (1)

Publié le vendredi 9 décembre 2005 à 08h08min

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Le Niger vit depuis le 7 décembre 2005 et ce, jusqu’au 17 prochain, au rythme des 5es jeux de la Francophonie. La cérémonie officielle d’ouverture s’est déroulée au stade Seyni Kountché de Niamey et parmi les convives à cette grande fête sportive et culturelle de tous les pays qui ont en partage la langue française, il y avait le président du Faso, Blaise Compaoré.

Il a effectué le voyage sur les bords du fleuve Niger, histoire d’apporter tout son soutien à son homologue Mamadou Tandja.

Mercredi 7 décembre 2005, 10 H TU ; l’avion présidentiel du Burkina s’immobilise sur le tarmac de l’aéroport international Amani Diori de Niamey. Blaise Compaoré est accueilli par son hôte Mamadou Tandja. C’est parti pour les honneurs militaires et après ce scénario protocolaire et un léger huis clos dans le salon présidentiel, Blaise Compaoré et la délégation qui l’accompagnait sont conduits à l’hôtel Gaweye en attendant 15h 40 GMT, 16 H 40 heure de Niamey pour la cérémonie solennelle d’ouverture. Déjà, on sentait la joie sur les visages non pas pour la fête qui était prévue le soir dans le chaudron du stade Seyni Kountché, mais pour la bonne prestation des nôtres aux jeux. En effet, parmi nos athlètes qui y sont présents, les Etalons espoirs sont en train de donner du tournis aux autres formations en football.

Pendant que le « boss » se reposait après un déjeuner avec Tandja, le ministre des Sports et Loisirs, Jean Pierre Palm, a le temps de s’entretenir avec les journalistes. Celui-ci dira qu’il y a là la nécessité de venir assister un pays frère qui n’est distant de nous que de quelque 500 km et avec qui nous partageons beaucoup de réalités. Il soulignera que la présence du chef de l’Etat confirme les bonnes relations entre les deux pays et qu’il fallait que le Burkina soit fortement représenté. Tout en se réservant de répondre à la place du chef de l’Etat, Jean Pierre Palm dira que nous avons l’habitude d’organiser les grandes manifestations et pourquoi pas les jeux de la Francophonie.

Hommage à Amani Diori, Senghor et Habib Bourguiba

Au stade, en plus du président burkinabé, Mamadou Tandja avait à ses côtés, son homologue béninois, Mathieu Kérékou. On notait également la présence du secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf et du ministre français de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Jean François Lamour. Le Nigérian Olusegun Obassanjo, lui, viendra plus d’une heure après le début et partira environ une heure avant la fin. _Bref, de mémoire de journaliste, ces olympiades francophones constituent l’évènement le plus important jamais organisé par ce pays sahélien qui vit sous une perfusion des bailleurs de fonds et qui n’a pas encore fini de se remettre de la grave crise alimentaire qui l’a gravement meurtri cette année.

Les quarante-quatre délégations qui ont finalement répondu présent sur les cinquante-deux annoncées ont donné le ton par un défilé fort ovationné. Elles vont s’affronter dans 6 épreuves sportives et 7 épreuves culturelles. Le Burkina y compte 86 athlètes toutes catégories confondues. Dans un stade bien rempli, Mamadou Tandja s’attaquera ouvertement à une "certaine opinion visiblement malsaine qui voudrait ramener ces Jeux à une simple compassion pour le Niger". Ce sera, selon Tandja, "une négation à reconnaître le mérite d’un peuple qui, malgré les épreuves, a su rester fier et digne". Un hommage a été rendu aux anciens chefs d’Etat tels Amani Diori (Niger), Léopold Sedar Senghor (Sénégal) et Habib Bourguiba (Tunisie) sous l’impulsion desquels la Francophonie institutionnelle a vu le jour le 20 mars 1970.

Mais le moment le plus attendu fut le spectacle d’ouverture. Riche en couleur, la chorégraphie, montée par notre compatriote Alain Héma s’est inspirée de la légende de la Reine Saraouina, figure historique de la résistance du peuple nigérien face à la poussé coloniale d’antan. A l’issue de cette cérémonie solennelle, la délégation présidentielle burkinabé a pris la direction de l’Aéroport ; laissant Niamey et sa population savourer ce spectacle qu’ils n’oublieront pas de sitôt.

Ouaga-Niamey-Ouaga

Kader Traoré

(1)- la Croix d’Agadez est le symbole de ces 5es jeux de la Francophonie, Niamey 2005

Observateur Paalga

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