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Bama- Haute-Vienne : Une école de trois classes pour le village de Yirwal

Publié le mardi 6 décembre 2005 à 07h33min

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Le village de Yirwal, dans le département de Bama vient d’avoir sa toute première école primaire. Une infrastructure dont la réalisation a été largement financée par le Conseil général de la Haute-Vienne en France. La réception de l’école est intervenue le 1er décembre 2005 dans une ambiance festive.

La construction de cette école de trois classes a coûté 15 004 610 F CFA. Un coût supporté à 90% par le Conseil général de la Haute-Vienne. La population de Yirwal majoritairement peulh devait contribuer à hauteur 1 440 828 F CFA, c’est-à-dire 10% du montant. Mais, « au regard de la crise alimentaire » comme souligné par le chef du village, Issa Sangaré, les Yirwalais n’ont pu récolter que la moitié du montant requis.

L’autre moitié a été subventionnée par le Conseil général de la Haute-Vienne. C’est donc tout naturellement que le vice-président de ce conseil général, Jean-Jacques Dubouchaud a invité la population à respecter ses engagements. « Le remboursement de la contribution des populations va vers d’autres populations » , a-t-il affirmé.

La « bisbille financièr » qui existe entre ce village et son partenaire français n’a cependant rien enlevé à la joie des deux parties lors de la cérémonie de réception de l’école. Ainsi, musique, danses et sourires étaient les choses les mieux partagées ce 1er décembre. L’école dont les travaux de construction ont duré de juin à août 2005 compte pour cette année scolaire 71 élèves dont 28 filles regroupés dans la classe du CP1. Des élèves qui ont cependant besoin de tables-bancs pour mieux suivre les cours. A cette insuffisance de tables-bancs s’ajoute celle des logements puisque le directeur de l’école, Oumarou Korogo, loge dans le magasin de l’école avec sa famille.

Un séjour bien chargé

Il convient de préciser que la réception de l’école de Yirwal n’a été qu’une étape du séjour de la délégation du Conseil général de la Haute-Vienne (du 27 novembre au 3 décembre) dans le département de Bama. Cette délégation, conduite par le vice-président M. Dubouchaud a fait le tour des réalisations prévues pour cette année 2005. Il s’agit entre autres de deux salles de classes dans les villages de Niéguéma et Diarradougou, d’une salle de classe au Collège d’enseignement général (CEG) de Bama, d’incinérateurs dans les sept centres de santé et de promotion sociale (CSPS) du département.

La Haute-Vienne a également contribué à la réhabilitation de forages, des CSPS de Bama, Soungalodaga et Toukôro. Elle a profité de son séjour pour remettre un véhicule à la brigade territoriale de la gendarmerie de Bama. Un supplément d’un million de francs CFA est prévu pour l’union des femmes du département afin de leur permettre de mener des activités génératrices de revenus. Ce million viendra récompenser la bonne gestion des 3 millions de francs CFA préalablement reçus. En outre, d’ici la fin de la présente convention, il est prévu la construction de salles de classes, leur dotation en équipements, de même que la réhabilitation de forages.

150 millions investis en 3 ans

Le Conseil général de la Haute-Vienne est lié au département de Bama à travers une convention triennale qui recouvre six domaines d’activités. Ce sont l’information et la formation, l’aide à la maintenance et à la réhabilitation des équipements existants, le soutien à l’économie locale, l’appui à la décentralisation, les mesures environnementales et la construction de nouvelles infrastructures. Ces trois dernières années, la Haute-Vienne a injecté près de 150 millions de francs CFA dans tous ces domaines dans le département de Bama. En 2005, le montant s’élève à plus de 94 millions. Pour toutes les actions qu’il mène à Bama, le Conseil général de la Haute-Vienne a été jusque là appuyé sur le terrain par l’Association française des volontaires du progrès (AFVP) avec un apport à hauteur de 10% par les populations bénéficiaires.

Le Conseil général de la Haute-Vienne qui souhaite rester aux côtés des populations du département de Bama travaillera désormais avec le conseil municipal de la future commune de Bama en lieu et place de l’AFVP comme opérateur sur le terrain.

Urbain KABORE

Sidwaya

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