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"Prix Djibril Diop Mambéty pour la jeunesse" : Le cinéaste Guy Désiré Yaméogo distingué

Publié le mercredi 21 janvier 2004 à 09h16min

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La remise officielle du "Prix Djibril Diop Mambéty pour la jeunesse" a eu lieu jeudi 15 janvier 2004 dans la soirée au Centre culturel français Georges Méliès. Cette édition a connu la présence de M. Gaston Kaboré, directeur de l’Institut Imagine et parrain de la cérémonie, de M. Baba Hama, délégué général du FESPACO, de nombreux professionnels du 7e art, ainsi que de la presse.

Précédemment appelé "Trophée de la jeunesse", le "Prix Djibril Diop Mambéty pour la jeunesse" est une distinction honorifique attribuée chaque année au mois de janvier à un cinéaste qui se serait dévoué à la cause de la jeunesse et/ ou de l’enfance, à travers ses œuvres. C’est à ce titre que le ciné-club des lycéens de Ouagadougou qui se donne pour mission de faire du cinéma, un creuset d’éducation, de sensibilisation et de mobilisation des jeunes pour la promotion de ce 7e art a vu le jour.

Dans son discours d’ouverture, le président du ciné-club des lycéens de Ouagadougou, Salam Zampaligré a rendu un vibrant hommage à un homme, un fils d’Afrique, un cinéaste-conteur plein de talent, le Sénégalais Djibril Diop Mambéty, disparu le 23 juillet 1998 et qui laisse derrière lui, le jeune cinéaste africain orphelin.

Toujours, selon M. Zampaligré, "le Prix qui porte le nom de cet illustre cinéaste disparu, a pour but de récompenser les efforts de cinéastes africains et un signe d’encouragement et de soutien aux professionnels du cinéma. Pour cela, il revêt une interpellation et même un cri du cœur quant à l’avenir du cinéma africain", a souligné le président du ciné-club des lycéens de Ouagadougou. Il a également fait cas d’une anecdote d’un cinéaste congolais, David Pierre Fila qui se demandait : "qui a tué le cinéma africain" ?

Cette question qui trouve sa réponse dans de nombreuses causes dont, le manque de formation, le manque d’exigence, de connaissances, de technicité, de modestie, de vision, de scénario construit, le manque de travail, l’absence de critiques...

Ces nombreuses questions soumises à une réflexion interpellent la jeunesse à épouser la cause de ce 7e art en Afrique. Le parrain de la cérémonie, M. Gaston Kaboré a rendu hommage à l’illustre cinéaste sénégalais disparu, Djibril Diop Mambéty et affirmé que "c’est une occasion on ne peut plus belle de reconnaître le talent des autres". Il a ainsi loué l’initiative du ciné-club des lycéens de Ouagadougou en reconnaissance à Guy Désiré Yaméogo pour ses œuvres cinématographiques. Il a aussi défini la force de l’image à travers le cinéma et enfin, exhorté ses filleuls à suivre l’exemple du cinéaste disparu dont le prix porte le nom.

Ce fut ensuite la proclamation des résultats par le jury, suivie de la remise officielle du trophée par le parrain de la cérémonie, M. Gaston Kaboré.

Sur les 10 œuvres en compétition, 5 ont retenu l’attention du jury. Les thèmes portent sur la politique de promotion des jeunes à travers le film et l’engouement personnel du réalisateur. C’est ainsi que deux courts métrages intitulés "Guy Désiré Yaméogo, poète et avocat de la jeunesse" et Où allons-nous" ont été retenus. Une projection d’un des films du lauréat a marqué la fin de la cérémonie.

Privat OUEDRAOGO
Sidwaya

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